FLASH INFO – Le syndicat étudiant UEG (Union étudiante de Grenoble) dénonce l’augmentation annoncée de 3 % (ou plus précisément 2,9 %) des frais d’inscription pour la rentrée universitaire 2024 – 2025. Dans un communiqué en date du 28 mai 2024, l’organisation accuse le gouvernement de n’avoir « que du mépris pour la jeunesse, qu’il ne cesse de précariser ».
« Après avoir augmenté les frais d’inscription pour les étudiant·es étranger·es […] et les élèves ingénieur·es, après avoir mis en place une taxe étudiante, à nouveau augmentée pour atteindre 103 euros cette année de CVEC1 Contribution à la vie étudiante et de campus., le gouvernement s’attaque désormais aux poches de tou·te·s les étudiant·es pour les faire payer », s’indigne l’UEG. Selon L’Étudiant, la hausse des frais d’inscription représenterait ainsi 5 euros en licence (175 euros), 7 euros en Master (250 euros) et 11 euros en doctorat (391 euros).
Rien de négligeable, aux yeux du syndicat. Qui ajoute à la facture des étudiants la hausse des factures d’électricité, l’inflation sur les produits alimentaires ou l’augmentation de 3,5 % des loyers du Crous. « Emmanuel Macron sait pertinemment ce qu’il fait. Il veut dégager les plus pauvres de l’université et ne la réserver qu’à une petite élite », affirme l’UEG. Qui anticipe d’ores et déjà une nouvelle réforme des bourses en 2024 – 2025.
Le syndicat étudiant UEG dénonce la hausse annoncée de 3 % des frais de scolarité et accuse le gouvernement de « faire les poches des étudiants ». © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Le président avait-il annoncé la couleur ? « En janvier 2022, au Congrès de France Universités, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la question des frais d’inscription, laissant entendre qu’en cas de réélection, il s’attaquerait à la gratuité de l’enseignement supérieur », rappelle le syndicat. Et de rapporter sa déclaration : « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur est quasi-gratuit« 2La citation exacte semblant être, selon Libération : « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants »..
« Nous ne laisserons pas passer une telle politique. Ils veulent une jeunesse au pas et qui ne puisse pas s’émanciper pour servir leur projet autoritaire, réactionnaire et libéral », dénonce l’UEG. Pour qui « ce n’est pas aux étudiant·es qu’il faut faire les poches, mais bien aux profiteurs de crise et aux actionnaires qui se gavent pendant qu’un jeune sur deux est mal-logé·e, pendant qu’un étudiant·e sur deux ne mange pas à sa faim et pendant qu’un étudiant·e sur deux est contraint de se salarier pour subvenir à ses besoins ».