FLASH INFO – Alors que le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé, dans un entretien accordé au Dauphiné libéré dimanche 12 mai 2024, la mise en place du RER métropolitain entre Brignoud (Villard-Bonnot) et Grenoble pour 2025, la perplexité semble de mise. Notamment du côté de la Métropole, dont le président Christophe Ferrari n’a pas manqué de réagir.
La perspective d’un train tous les quart d’heure entre Grenoble et le Grésivaudan pour 2025, soit le principe du RER métropolitain, s’oppose à toutes les dernières projections en vigueur, comme l’indique le quotidien régional. Et le président du Grésivaudan Henri Baile ne dit pas autre chose, également cité par le Dauphiné libéré : « Les travaux commencent bien cette année, mais de là à parler de 2025, c’est s’enflammer bien vite. »
Farouche partisan du RER métropolitain, Christophe Ferrari abonde par voie de communiqué. « Malheureusement, la SNCF nous annonce plutôt un horizon début 2028, en plus d’un surcoût de près de 26 millions d’euros pour les aménagements situés à Brignoud, des aménagements initialement estimés à 32 millions d’euros », note le président de la Métro. Non sans préciser, avec ironie, qu’il « signe tout de suite » pour un train toutes les 15 minutes d’ici 2025.
Considérant que « ce projet n’a pas besoin de grandes déclarations, mais d’actions », Christophe Ferrari profite de l’occasion pour inciter le Premier ministre à « s’emparer du sujet ». Notamment en clarifiant le montant de la participation de l’État, pour l’heure inconnu, tant pour la branche Est du RER métropolitain qui concerne le Grésivaudan que pour l’ensemble du dispositif. L’élu appelle également la Région à « honorer les promesses financières qu’elle avait pris[es] antérieurement ».
« J’invite […] le Premier ministre et ses ministres en charge à venir sur le territoire échanger avec nous, ainsi qu’avec les acteurs économiques, universitaires, de la recherche, sportifs, culturels, les usagers et associations d’usagers, les syndicats, concernant les enjeux du développement de l’offre ferroviaire sur notre territoire », note enfin Christophe Ferrari. Après les annonces du président de la République, celui-ci souhaite ainsi voir le gouvernement « se retrousser les manches […] pour transformer les intentions en actes ».
Guillaume Gontard adresse une question au gouvernement
Christophe Ferrari n’est pas le seul à réagir aux déclarations de Gabriel Attal. Le sénateur écologiste de l’Isère Guillaume Gontard annonce pour sa part adresser une question écrite au gouvernement en date du 14 mai pour mettre en avant la surprise de « tous les acteurs engagés sur ce dossier ». Et de décrire un « projet prêt depuis plusieurs années [dont] la mise en œuvre n’avance pas », en fustigeant « l’attentisme » de l’État et en lui demandant de clarifier ses intentions, y compris une fois encore d’un point de vue financier.