EN BREF – Suite à l’annonce d’Emmanuel Macron sur les projets de RER métropolitains définis comme « grande ambition nationale », Éric Piolle, le maire de Grenoble, fait preuve d’optimisme… et la Région Auvergne-Rhône-Alpes, tout comme le sénateur de l’Isère Michel Savin, de beaucoup de prudence.
L’annonce d’Emmanuel Macron d’une « grande ambition nationale » autour des projets de RER métropolitains, dont celui de Grenoble, continue de susciter des réactions au niveau local. Après Christophe Ferrari, c’est Éric Piolle qui accueille avec espoir sur les réseaux sociaux la nouvelle d’un RER grenoblois. « C’est bon pour le climat, la santé et le budget des familles », écrit le maire de Grenoble. Sans oublier d’ajouter : « Je porte ce projet auprès de l’État avec constance depuis plusieurs années. »
Le sénateur Les Républicains de l’Isère Michel Savin affiche le même assentiment. « On ne peut évidemment que se féliciter de cette annonce sur le fond, car elle va dans le sens d’un renforcement du transport ferré de voyageurs réclamé par nos concitoyens et de nombreux élus locaux », explique-t-il dans un communiqué. En considérant que le RER grenoblois est une solution pour accompagner « la diminution du recours à la voiture personnelle ».
La Région attend des engagements précis concernant le RER grenoblois
Mais… il y a un mais. Michel Savin déplore que le président n’ait cité aucune métropole dans son intervention. Quand bien même l’Élysée a confirmé que Grenoble en faisait partie. Et note qu’aucune indication de financement n’a non plus été évoquée.
« Il ne faudrait pas qu’après cette annonce, le gouvernement se défausse une fois de plus sur les collectivités locales, au risque que ce projet ne voit jamais le jour », prévient le sénateur.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de la gestion ferroviaire, écrit elle aussi attendre « des annonces concrètes de l’État ». « Les engagements du président de la République sur les réseaux sociaux pour la création de RER métropolitains dans dix métropoles françaises sont une première étape encourageante mais doivent aujourd’hui être suivis d’effets », avertit ainsi la collectivité.
La majorité de Laurent Wauquiez ne manque pas, à son tour, de se mettre en avant. En prenant pour exemple les travaux de création de la voie L de la gare Lyon-Part-Dieu, cofinancés par la Région. Elle estime par ailleurs « nécessaires 7 milliards d’euros d’investissements à l’horizon 2035″ pour des travaux « sur le seul volet lyonnais », « avec des projets à court terme et moyens termes pour un montant de 1,4 milliard d’euros ».
« L’État doit enfin prendre la mesure de l’enjeu et indiquer l’engagement budgétaire fléché vers ces projets. Les collectivités […] doivent savoir ce que l’État est prêt à payer », juge la Région. Et son vice-président aux Transports Frédéric Aguilera d’enfoncer le clou : « L’annonce d’Emmanuel Macron doit être suivie d’effets et de vrais et forts engagements pour avancer. Nous ne pouvons pas attendre de voir nos infrastructures se déliter davantage pour agir ».
Une réflexion sur « RER grenoblois : après l’engagement d’Emmanuel Macron, la Région Aura attend des « annonces concrètes » »
Ah bon, Eric Piolle est pour ? Est-ce une déclaration de renoncement à son génialissime projet de mettre tout le monde sur deux roues, les jeunes, les vieux, les chiens et par tous les temps, pluie, vent, canicule ?