EN BREF – Une quarantaine de personnes se sont retrouvées sur le parvis de la MC2, le 7 mai 2024, pour soutenir Toomaj Salehi et Saman Yasin, deux rappeurs sévèrement condamnés par le régime iranien. Un appel de la Self38 de la CGT Spectacle Culture, signé par près de 70 personnalités de la culture et 20 organisations, a ainsi été lancé en Isère. Objectif : interpeller les autorités iraniennes et le ministère des Affaires étrangères français.
Répondant à un appel de la section locale fédérale (Self) de la CGT Spectacle Culture de l’Isère et bravant la pluie, une quarantaine de personnes se sont rassemblées sur le parvis de la MC2, mardi 7 mai 2024 à 18 heures. Elles entendaient ainsi apporter leur soutien à deux artistes, les rappeurs Toomaj Salehi et Saman Yasin, tous deux sévèrement condamnés en Iran par le régime des mollahs en raison de leur engagement pour le mouvement Femmes, vie liberté, déclenché après la mort de Mahsa Amini en septembre 2022.
Le premier, figure de la contestation en Iran, a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire d’Ispahan, et le second, accusé par les mollahs d’avoir mené « une guerre à Dieu », à cinq ans d’emprisonnement en cellule d’isolement par le tribunal de Téhéran après avoir encouru la peine de mort. Ces condamnations prononcées à l’issue de procès autant expéditifs qu’iniques ont entraîné une vague d’indignation mondiale.
Ce rassemblement s’appuyait en outre sur un appel lancé en Isère pour interpeler les autorités iraniennes et le ministère des Affaires étrangères français, déjà signé par de près de 70 personnalités de la culture et 20 organisations.
Les militants attendent notamment que la France « se saisisse du droit international », ainsi que des sanctions tant juridiques qu’économiques envers le régime iranien. Des prises de parole de militants des Droits de l’Homme iraniens, d’Amnesty international Isère et de la CGT Spectacle Culture 38 ont ponctué ce rassemblement.
« L’Iran pratique la peine capitale à grande échelle »
Aussi, la CGT Spectacle qui se bat pour l’abolition de la peine de mort et des tortures en Iran, demande-t-elle « la libération sans condition » des deux artistes. Tout autant que celle de « tous les prisonniers et prisonnières d’opinion » incarcérés après leur arrestation par la « police des mœurs ».
Le syndicat appelle aussi à la mobilisation de tous les artistes pour exiger ces libérations, ainsi qu’au soutien de toutes les organisations qui défendent la liberté d’expression des citoyennes et citoyens en Iran.
Depuis le déclenchement du soulèvement Femmes, vie, liberté en septembre 2022, 469 personnes ont été tuées par les forces de sécurités iraniennes et 22 000 personnes arrêtées. « L’Iran pratique la peine capitale à grande échelle, fait savoir le texte de l’appel. Amnesty International a recensé 853 exécutions en 2023 », précise par ailleurs la CGT Spectacle Culture.
Une réflexion sur « Grenoble : la CGT Spectacle dénonce la sévère condamnation de deux rappeurs iraniens par le régime des mollahs »
Et pendant ce temps, Eric Piolle défend le port de la culotte de tête, traduction du mot hijab,pour jouer au foot avec pudeur. Seulement pour les femmes bien sûr, c’est sa vision de l’égalité et de l’inclusivité.