FLASH INFO – Le groupe Union de la gauche écologiste et solidaire (Uges) au Département de l’Isère alerte, dans un communiqué, vendredi 1er mars 2024, sur les moyens alloués aux collèges à la rentrée de septembre 2024. Les élus d’opposition s’inquiètent des baisses de dotations horaires et des coupes budgétaires. Ils dénoncent également le “choc des savoirs”, réforme phare du gouvernement qui pénalisera, selon eux, les élèves les plus fragiles et défavorisés.
Les élus départementaux du groupe Union de la gauche écologiste et solidaire (Uges)1PS, PCF et LFI expriment « leurs vives inquiétudes concernant les moyens qui seront alloués aux collèges publics à l’occasion de la rentrée scolaire 2024 – 2025 », indiquent-ils dans un communiqué daté du vendredi 1er mars 2024. Une réaction notamment à la dotation horaire globale (DHG), l’enveloppe d’heures hebdomadaires d’enseignement attribuée à chaque collège ou lycée par la Direction académique des services de l’Éducation nationale (Dasen).
Amandine Germain et Sophie Romera, élues du groupe d’opposition Uges qui tire la sonnette d’alarme sur les moyens alloués aux collèges publics isérois à la prochaine rentrée scolaire. © Florent Mathieu – Place Gre’net
« Cette année encore, nous constatons dans de nombreux établissements une baisse de la DHG qui se traduira par un plus grand nombre d’élèves par classe, dégradant ainsi les conditions d’enseignement des professeurs et l’apprentissage des élèves », déplore l’opposition de gauche.
Le “choc des savoirs”, « projet passéiste et sans valeur scientifique »
Le groupe Uges tire également la sonnette d’alarme face à « la mise en place du “choc des savoirs” ». Présentée par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, en décembre 2023, et confirmée par le Premier ministre après sa nomination à Matignon, en janvier 2024, cette réforme prévoit « des groupes de niveaux de moindres effectifs en français et en mathématiques » (en classe de 6e et 5e).
Un « projet passéiste et sans valeur scientifique », fustigent les élus d’opposition, qui dénoncent une politique se faisant « au détriment des élèves les plus fragiles et défavorisés ». Un dispositif qui « les stigmatiserait (avec des risques de harcèlement), qui aggraverait une fois de plus les conditions de travail des enseignants et qui se heurterait aussi à un problème logistique de place dans les bâtiments gérés par le Département de l’Isère », affirment-ils.
« Nous réitérons notre soutien au collège unique »
Le groupe Uges pointe par ailleurs les « nouvelles coupes budgétaires sur l’enseignement scolaire » annoncées par le gouvernement le 22 février, à hauteur de 700 millions d’euros. « Cette austérité budgétaire aura pour seule conséquence une baisse des moyens pour les établissements, avec des postes d’enseignants, d’assistants d’éducation, d’AESH en moins » ; s’insurgent les conseillers départementaux.
Le personnel de l’Education nationale a manifesté le 6 février 2024 pour réclamer notamment davantage de moyens dans les établissements scolaires. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Pointant des décisions « préjudiciables à la qualité de l’enseignement et à la réussite de tous les élèves », ces derniers appellent à « une hausse des moyens » ainsi qu’à « une revalorisation salariale à la hauteur des attentes ». Et de conclure : « Nous réitérons notre soutien au collège unique, qui porte le principe d’une même ambition pour l’ensemble des collégiennes et collégiens. »