FOCUS – La MJC Mutualité de Grenoble tire le signal d’a­larme : après plu­sieurs baisses de sub­ven­tions de la part de la muni­ci­pa­lité gre­no­bloise, son équi­libre finan­cier est menacé et l’as­so­cia­tion risque la fer­me­ture à la fin de l’an­née sco­laire. L’adjointe Annabelle Bretton s’ex­plique sur les rai­sons des baisses de finan­ce­ment et indique cher­cher une solu­tion pour assu­rer la sur­vie de la structure.

« Chronique d’une mort annon­cée », « esprit des­truc­teur », « assauts suc­ces­sifs »… Le moins que l’on puisse dire, c’est que le champ lexi­cal employé par la MJC Mutualité de Grenoble dans sa péti­tion pour appe­ler à son sou­tien est réso­lu­ment alar­mant. Sans prendre de gants, l’as­so­cia­tion fus­tige la Ville de Grenoble, accu­sée de sup­pri­mer des sub­ven­tions, quitte à mettre à mal son équi­libre finan­cier et, in fine, son « exis­tence en péril ».

Les locaux de la MJC Mutualité au 10 rue Chanrion à Grenoble. © Florent Mathieu – Place Gre’net

Fondée en 1978, la MJC Mutualité se défi­nit comme « dans la droite ligne de l’éducation popu­laire, citoyenne, envi­ron­ne­men­tale et inter­gé­né­ra­tion­nelle, qui pri­vi­lé­gie l’épanouissement de la per­sonne par l’accès à la culture, aux loi­sirs et aux sports ». Elle se dis­tingue notam­ment par des acti­vi­tés autour du tra­vail du bois et de la musique, dont nombre de signa­taires de la péti­tion vantent les mérites dans les commentaires.

Des baisses suc­ces­sives de finan­ce­ment pour la MJC Mutualité

D’où viennent les dif­fi­cul­tés, selon le texte de la péti­tion ? Tout d’a­bord, du retrait de finan­ce­ment de 30 000 euros pour le poste jeu­nesse de la MJC, « alors qu’un troi­sième poste jeu­nesse est attri­bué dans une MJC voi­sine ». Une déci­sion jugée « peu équi­table » qui « empêche notre Maison des JEUNES et de la culture de pro­po­ser des acti­vi­tés aux ado­les­cents », déplore l’association.

À ce pre­mier retrait s’a­joute la sup­pres­sion d’une sub­ven­tion de 24 000 euros des­ti­née aux ate­liers du pro­jet édu­ca­tif local (PEL), « contrai­gnant la MJC à réduire le nombre d’ac­ti­vi­tés pro­po­sées ». Cette der­nière, mise en dif­fi­culté par ces baisses de finan­ce­ment muni­ci­pal, explique avoir demandé à la Ville une aide excep­tion­nelle de 15 000 euros « afin d’é­vi­ter sa dis­pa­ri­tion à la fin de l’an­née sco­laire ». Aide refu­sée par la muni­ci­pa­lité, indique-t-elle.