FOCUS – Près de 80 personnes ont manifesté, jeudi 14 décembre 2023 au soir, devant le Palais des sports de Grenoble, où se tenait la Nuit de l’économie et des trophées Présences, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Grenoble. Un rassemblement visant à faire ironiquement « la fête aux patrons », à l’appel de l’AG écolo anticapitaliste. Les manifestants dénoncent par ailleurs une charge en début de soirée de la police, non confirmée par cette dernière, qui ne fait état d’aucun incident.
« Les patrons font la fête, nous on fait la fête aux patrons. » Le tract de l’AG écolo anticapitaliste appelant au rassemblement, jeudi 14 décembre 2023, devant le Palais des sports de Grenoble, annonçait clairement la couleur, tout comme les banderoles brandies par les manifestants. L’objectif était bien de gâcher ou au moins perturber la soirée du millier de chefs d’entreprise isérois invités à la traditionnelle Nuit de l’économie et des trophées Présences, organisée par la CCI de Grenoble.
Dès la fin d’après-midi et jusqu’à 23 heures, plusieurs dizaines de personnes – près de 80 au plus fort de la soirée – se sont donc rassemblées devant l’entrée du Palais des sports, accueillant les participants avec des slogans, tambours et pancartes revendicatives. « Les patrons organisent la Nuit de l’économie pour décerner l’Oscar du meilleur profit, viens leur faire un tonnerre d’applaudissements durables », proclamait ainsi ironiquement l’appel à manifester.
« La fête du grand capital à Grenoble et en Isère »
« La CCI remet des trophées aux entreprises les plus innovantes du moment mais pour nous, c’est un peu la fête du grand capital à Grenoble et en Isère », explique un manifestant, fustigeant les lauréats récompensés pour « des projets contestés aux niveaux écologique ou social ». À cet égard, certains de ces prix sont particulièrement symboliques, selon lui.
Il mentionne ainsi le trophée de “leader de l’année” attribué en 2022 à STMicroelectronics, le fabricant de semi-conducteurs pourtant vivement critiqué pour son « accaparement de l’eau potable ». Une entreprise qui vient en outre d’être mise en demeure de respecter ses obligations environnementales, par huit associations et collectifs, pour l’agrandissement de son usine de Crolles.
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