FOCUS - Le Medef Isère tenait son assemblée générale à Grenoble jeudi 23 juin, en présence du président du syndicat national Geoffroy Roux de Bézieux. Sa thématique? "Transition écologique et transition économique". De quoi faire réagir la sphère anticapitaliste, qui a appelé au rassemblement pour dénoncer le "greenwashing" du syndicat des patrons.
Transition écologique... et "transition économique". Tel était le thème mis en avant à l'occasion de l'assemblée générale du Medef Isère, jeudi 23 juin. Un rendez-vous qui se tenait à Alpexpo Grenoble, en présence du président du Medef en personne Geoffroy Roux de Bézieux, de plusieurs centaines de chefs d'entreprise adhérents du syndicat patronal... et du maire Éric Piolle, invité par la présidente du Medef Isère Sophie Sidos.
Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, et Sophie Sidos, présidente du Medef Isère. © Florent Mathieu - Place Gre'net
Transition économique? Sophie Sidos assume et revendique le terme. "La transition écologique ne pourra pas se faire sans le monde de l'économie, sans gagner de l'argent", proclame-t-elle. Et de compléter: "Une entreprise qui ne dégage pas de bénéfices ne va pas pouvoir changer sa façon de produire. Si elle veut s'adapter et être dans la transition écologique, il faut qu'elle ait de l'argent pour payer ces investissements."
"Ne pas opposer économie et écologie"
Un message que martèlera tout autant Geoffroy Roux de Bézieux, lors d'une rencontre avec la presse en amont de l'assemblée générale. "Il ne faut pas opposer économie et écologie", juge ainsi le président du Medef. Qui, sans surprise, ne se fait pas le chantre de la “décroissance”: "Dire que l'on va moins produire, moins consommer, moins voyager, pour moi c'est un non-sens parce qu'une très grande majorité des citoyens n'est pas prête."
Mobilisation de manifestants anticapitalistes à l'occasion de l'assemblée générale du Medef. © Florent Mathieu - Place Gre'net
Sophie Sidos l'assure: si la transition écologique "fait très peur aux patrons", elle commencerait aussi à s'imposer dans les mentalités. "On a besoin de donner du sens à nos actions, à tout ce que l'on fait", décrit-elle. Sans toutefois renverser la table ou, selon la formule consacrée, changer de paradigme. "On ne peut pas compter autrement qu'en euros le bénéfice d'une entreprise", rappelle ainsi Geoffroy Roux de Bézieux.
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