FLASH INFO – S’achemine-t-on vers un retour de l’influenza aviaire, ou grippe aviaire, sur le territoire isérois ? Après avoir conduit à de nombreuses restrictions début 2023, le virus circule de nouveau activement chez les oiseaux sauvages en période de migration, a averti la préfecture dans un communiqué en date du 8 décembre. Cependant, pour l’heure, aucun oiseau n’a été trouvé infecté en Isère, alors que deux foyers sont confirmés dans des élevages de la Somme et du Morbihan.
L’identification des nouveaux foyers de grippe aviaire, à laquelle s’ajoute la mise en évidence du virus au sein de la faune sauvage (notamment dans la Meuse et en Camargue), a amené le ministère de l’Agriculture à faire passer à « élevé » le niveau de risque face à la maladie. Ses conséquences ne sont en effet pas minces puisque celle-ci « peut entraîner une forte mortalité des oiseaux d’élevage et désorganiser complètement la filière des élevages avicoles ».
De nouvelles mesures sont donc en vigueur : la « claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs », la « mise à l’abri des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles », l’interdiction de rassemblements de volailles ou de compétitions de pigeons voyageurs, ou encore l’interdiction de lâcher de gibiers à plumes de la famille des anatidés.
« Ces mesures renforcées viennent en complément des mesures de biosécurité à appliquer de manière permanente, notamment la protection de l’aliment et de la boisson », précise la préfecture. Qui rappelle encore l’obligation pour tout détenteur d’oiseaux de se déclarer auprès de la DDPP1Direction départementale de la protection des populations. (pour les professionnels) ou du maire du lieu de détention (pour les non professionnels). Sont exemptés les propriétaires d’oiseaux détenus en permanence à domicile.
Toute mortalité anormale dans un élevage doit par ailleurs entraîner une prise de contact avec un vétérinaire ou la DDPP. « En cas de découverte d’oiseaux morts par des promeneurs, il convient de ne pas les toucher et de noter le lieu de découverte et le type d’oiseau. Les mortalités d’oiseaux sauvages, sans cause évidente, doivent être signalées à l’antenne départementale de l’Office français de la biodiversité », conclut la préfecture.