FOCUS – Condamné en janvier 2022 pour escroquerie et faux, Nicolas Pinel, élu d’opposition de droite à Grenoble, devait être jugé en appel à Versailles, jeudi 7 décembre 2023. Mais celui-ci s’est finalement désisté de son appel. Le jugement de première instance devient donc définitif. Le conseiller municipal et métropolitain écope notamment de trois ans de prison dont deux ferme et d’une peine complémentaire d’inéligibilité.
[Article publié le 8 décembre 2023 à 11 h 08 et mis à jour le 9 décembre 2023 à 9 h 53] Coup de théâtre, jeudi 7 décembre 2023. Condamné en première instance, en janvier 2022, pour escroquerie et faux, Nicolas Pinel, élu grenoblois du groupe d’opposition (Société civile, divers droite et centre) d’Alain Carignon, avait fait appel et devait comparaître devant la cour d’appel de Versailles. Mais le conseiller municipal et métropolitain s’est finalement désisté par l’intermédiaire de son avocat, en début d’audience. Conséquences : la décision prononcée en première instance devient exécutoire.
Nicolas Pinel a été définitivement condamné à trois ans de prison dont deux ferme, pour des faits liés à son ancien poste de directeur Île-de-France et Outre-Mer du Comité national d’action sociale. © Agathe Bréchemier – Place Gre’net
Nicolas Pinel est donc définitivement condamné à trois ans de prison dont deux ferme. Il écope également d’une peine d’inéligibilité de cinq ans et d’une interdiction à titre définitif d’exercer toute fonction ou emploi public. L’élu d’opposition devra enfin indemniser le Comité national d’action sociale (CNAS) à hauteur de 624 038 euros, dont un peu plus de 120 000 euros solidairement avec les deux autres prévenus – qui n’avaient pas fait appel de leur condamnation à 18 mois de prison dont 12 avec sursis.
Plus de 624 000 euros détournés, à rembourser au CNAS
Nicolas Pinel était en effet jugé pour des faits liés à son ancien poste de directeur de l’antenne Île-de-France et Outre-Mer du CNAS. La justice lui reproche d’avoir, entre 2016 et 2019, falsifié des dossiers de bénéficiaires radiés en utilisant les identifiants d’une collègue. Ceci afin de détourner la somme de plus de 624 000 euros précitée.
Nicolas Pinel, élu d’opposition de droite à Grenoble, est aussi l’ancien directeur de campagne d’Alain Carignon. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Si l’ancien directeur de campagne d’Alain Carignon a reconnu ces malversations et affirme, selon Le Dauphiné libéré, « assumer » et « prendre acte » de cette décision, il a cependant toujours nié farouchement tout enrichissement personnel. Il assurait, au contraire, « être venu en aide à des personnes dans la besoin », rapporte France Bleu Isère. Une version toutefois remise en cause par le tribunal correctionnel de Versailles, en première instance.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 61 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
3 réflexions sur « Grenoble : l’élu d’opposition Nicolas Pinel définitivement condamné à deux ans de prison ferme et à une peine d’inéligibilité »
Toujours les mêmes problèmes avec les élus de droite et d’extrême droite, dés qu’on gratte un peu on trouve chez ces élus des problèmes de malversations, d’escroqueries, de prises illégales d’intérêt et autres arnaques diverses et variées comme si c’était un must, une habitude pour ne pas dire une manie, et paradoxalement ces mêmes élus sont les plus enclin à punir sévèrement la petite délinquance alors qu’eux même pratiquent couramment la délinquance en col blanc. Avec bien sûr en tête de gondole un champion en la matière Alain Carignon. Mais rappelez vous ce qu’il disait lors de ses procès, « Pourquoi on ne s’en prends qu’à moi alors que tout le monde fait la même chose au RPR ? » Ça laisse songeur non ?
Ah bon ? À gauche c’est l’exemplarité ? Vous êtes humouriste ? 🤔
Autant ne pas commencer un inventaire, ce serait trop long !
Va t‑il faire des stages pour qu’on l’oublie, comme Eric BurqiniTaxes le génialissime inventeur du favoritisme honnête ?