FOCUS – Le mouvement citoyen de mobilisation sur le dérèglement climatique Alternatiba et l’Alliance citoyenne de de l’agglomération grenobloise se sont donné rendez-vous rue Charrel puis dans les rues de Grenoble jeudi 23 novembre 2023, à l’occasion de la Journée nationale contre la précarité énergétique. Objectif ? Dénoncer la « réno-procrastination », soit des rénovations, sans cesse repoussées par des propriétaires récalcitrants, de logements considérés comme des « passoires énergétiques ». Et ce, au détriment des locataires.
Le jeudi 23 novembre 2023 marquait la troisième Journée nationale contre la précarité énergétique. Un événement que le mouvement écologiste Alternatiba et l’association Alliance citoyenne, plus connue pour ses actions en faveur du burkini, se sont employées à faire connaître aux Grenoblois. Ce, en organisant un rassemblement rue Charrel, suivi d’une déambulation jusqu’à la Caserne de Bonne. Les militants ont ainsi déployé banderoles et pancartes pour dénoncer les passoires énergétiques d’un immeuble concerné par de la « réno-procrastination ».
À savoir, la propension de certains propriétaires à remettre au lendemain les travaux de rénovation de logements qu’ils louent. Des travaux pourtant nécessaires au confort des locataires mais aussi dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique.
Les militants d’Alternatiba et de l’Alliance citoyenne ont déambulé dans les rues pour sensibiliser à la lutte contre les passoires énergétiques. © Alliance citoyenne
Le rassemblement était aussi l’occasion pour les deux associations, réunies au sein du projet Territoire zéro logement passoires (ou Tezelopa), de dresser un bilan de la situation sur l’agglomération grenobloise. Selon un « travail de terrain » mené depuis octobre 2022, pas moins de 20 120 locataires habiteraient des passoires thermiques, propriétés de 1 280 « propriétaires rentiers ». Cette absence de rénovation représenterait un surcoût moyen de 1 000 euros par an pour les locataires. Plus une émission annuelle de 4 800 tonnes de CO2.
Chauffer une « passoire » avec des « grille-pains »
La preuve par l’exemple ? Antonin Duhoux, locataire d’un appartement de 50 m² rue Charrel, décrit un appartement sans isolation thermique, aux fenêtres en simple vitrage. « On ne s’en rend pas forcément compte, selon la période de l’année, mais arrivé en hiver, il y a le chauffage », explique-t-il. Équipé de radiateurs électriques, qu’il préfère appeler des « grille-pains », le locataire évalue ainsi le coût énergétique pour ne pas grelotter entre 100 et 200 euros par mois.
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2 réflexions sur « Grenoble : Alternatiba et l’Alliance citoyenne dénoncent les passoires énergétiques et la « réno-procrastination » des propriétaires »
Les propriétaires ont aussi des charges et impôts à payer. Ce n’est pas en les insultant qu’ils deviendront philantropes.
C’est bien connu : du point de vue des gauchistes tous les propriétaires bailleurs sont des nantis capables de se payer ces travaux.…