Rassemblée devant les locaux de Gaz électricité de Grenoble (GEG) ce mercredi 15 novembre, une vingtaine de militants de différents collectifs entendaient notamment dénoncer les coupures d’électricité dans deux squats grenoblois. L’entreprise mise en cause a réagi dans la soirée, via un communiqué passablement agacé rappelant son engagement contre la précarité énergétique.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Gaz électricité de Grenoble (GEG) n’a pas apprécié le rassemblement qui s’est tenu devant ses locaux place Robert-Schuman à Grenoble, ce mercredi 15 novembre. Autour d’une tente et d’un brasero, des militants du Dal, de l’Assemblée des mal-logés ou encore des Lanceurs de tuiles dénonçaient la précarité énergétique, et notamment les coupures d’électricité dans deux squats grenoblois, rue Jay et rue des Alliés.
« GEG considère qu’il est important de ne pas tirer de ces deux cas particuliers des conclusions qui ne représentent pas la réalité de ses engagements », écrit l’entreprise dans un communiqué, diffusé dans la soirée du 15 novembre. GEG veut mettre en valeur, en réponse aux accusations des associations, son « rôle actif et reconnu nationalement […] dans la lutte contre la précarité énergétique. »
« Des actions variées et adaptées à la diversité des situations »
Et l’entreprise de mettre en avant ses dispositifs d’aide ou de prévention à l’intention de ses clients en difficultés. Des « actions variées et adaptées à la diversité des situations » : conseils sur les démarches, échelonnement des paiements, accès aux tarifs sociaux, ou encore réalisation de diagnostics énergétiques en partenariat avec Ulisse.
Ainsi qu’elle l’avait fait en mai 2017 à l’occasion d’une présentation à la presse et aux acteurs de la solidarité, GEG rappelle encore l’existence de son pôle Énergie solidaire, auxquels sont attachés trois salariés. « GEG est le seul fournisseur d’énergie français à offrir un tel niveau d’accompagnement de ses clients en précarité », clame-t-elle enfin, passablement remontée.
Les deux squats en question
Quid de la situation des deux squats ? Si le communiqué précise que GEG respecte « à la lettre » la loi Brottes, interdisant des coupures d’énergie chez les particuliers durant la trêve hivernale, elle rappelle que les coupures sur les branchements frauduleux ne sont pas concernées. De surcroît lorsque les branchements « mettent en péril la sécurité des habitants ». Ce qui serait le cas pour le squat de la rue des Alliés, « branchement illégal et dangereux ».
Quant à la rue Jay, « il s’agit d’une coupure réalisée suite à un impayé très élevé (plus d’un an de factures non honorées) et d’un non-respect de l’échelonnement de dettes, contractualisé entre le client et GEG », écrit l’entreprise. Un élément de réponse que le président de Gaz électricité de Grenoble et adjoint à la Ville Vincent Fristot nous avait déjà confié en octobre.
« Toutefois, les échanges ne sont pas rompus et GEG a reçu et entendu le collectif, le 7 novembre dernier », fait encore savoir l’entreprise. Avant de mettre en valeur son « métier d’accueil [et] de conseils », « travail exigeant [qui] requiert professionnalisme, discernement et humanité dans le traitement des situations ». Et de conclure par une formule lapidaire : « GEG tient à souligner le sérieux et l’engagement dont font preuve ses salariés au quotidien. Rien d’autre. »