REPORTAGE – Jugé depuis lundi 6 novembre 2023 devant la cour d’assises de l’Isère, un homme de 34 ans a été condamné, vendredi 10 novembre, à la réclusion criminelle à perpétuité pour viols sur une ex-compagne et deux ex-compagnons, avec actes de barbarie, zoophilie, torture, sévices envers des animaux et détention d’images pédopornographiques. Des faits que celui-ci a reconnus et assumés. De leur côté, les victimes ont exprimé leur soulagement de voir l’accusé écoper d’une lourde peine.
Il a accueilli le verdict de la même façon qu’il a suivi les débats durant ces cinq jours d’audience : sans émotion apparente, froid, impassible. Après plus de cinq heures de délibéré, la cour d’assises de l’Isère a pourtant condamné J.1nous ne publions pas son identité pour ne pas risquer d’identifier les victimes, 34 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité, vendredi 10 novembre 2023.
L’Isérois a ainsi été reconnu coupable de la totalité des faits reprochés. Et la liste est longue : viols avec actes de barbarie, zoophilie, torture et sévices – notamment sexuels – envers des animaux, et détention d’images pédopornographiques.
Le trentenaire, incarcéré à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas depuis juin 2020, était accusé d’avoir violé une ex-compagne et deux ex-compagnons, et d’avoir imposé à deux d’entre eux des rapports sexuels avec des animaux. Mais aussi d’avoir torturé, mutilé et massacré des rats, chiens, lapins et autres mammifères. Des scènes d’une sauvagerie et d’une cruauté insoutenables, que l’accusé avait « immortalisées » en conservant des dizaines de milliers d’images sur son ordinateur.
Un profil particulièrement « inquiétant »
Zoophile et tortionnaire assumé et revendiqué, J. a, dès son interpellation puis tout au long du procès, reconnu ces multiples atrocités. Des faits commis dans les années 2010, essentiellement entre Limoges et Grenoble – où il a rejoint son ex-compagne en 2018 – ainsi qu’en région parisienne, dont il est originaire.
Au total, l’accusé indique avoir tué une centaine d’animaux depuis 2010. D’où la présence sur les bancs des parties civiles de plusieurs associations de défense des animaux, aux côtés de ses trois anciens partenaires. Le Grenoblois d’adoption avait en outre déjà été condamné une première fois, en 2015, pour avoir tué et dépecé un chien. Mais, malgré les soins reçus, il avait poursuivi ses crimes de plus belle.
Son profil a donc été jugé particulièrement « inquiétant » par les experts psychologue et psychiatre. Intervenus à l’audience, jeudi 9 novembre, tous deux ont ainsi décrit – avec quelques nuances dans leurs analyses respectives – un homme pervers, sadique, psychopathe, animé d’un sentiment de « toute puissance » et « parfaitement conscient de ses actes ». En revanche, aucune maladie mentale n’a été relevée, ni aucune altération du discernement.
L’avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Une peine demandée « pour protéger la société ».
Les experts se sont surtout montrés très pessimistes sur son évolution future, évoquant notamment le risque de passage à l’acte sur des enfants. « C’est la première fois que j’entends un diagnostic d’amélioration aussi faible à mon sujet », a d’ailleurs réagi, ce jour-là, l’accusé, qui a lui-même demandé à la cour de le laisser en prison pour « [l]’empêcher de tuer et de faire souffrir ».
Ce sont, entre autres, ces sombres pronostics qui ont poussé l’avocat général à requérir, vendredi matin, la peine maximale encourue : la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Une peine demandée « pour protéger la société », a expliqué Philippe Muller, soulignant le « profil de tueur en série » de J.
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Une réflexion sur « Viols, zoophilie, sévices sur des animaux : l’accusé condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par les assises de l’Isère »
Honte à la spad, vous avez fait quoi dans cette affiche ? (nous avons accompagné la victime etc..) Vous êtes de bon à rien et vous me faites peine , merci vraiment aux personnes qui se sont engagés.