FLASH INFO – Gabriel Fortin, surnommé le « tueur de DRH », sera jugé en appel du 13 au 28 mai 2024 à Grenoble. En première instance, l’ancien ingénieur de 48 ans avait été reconnu coupable de trois assassinats et d’une tentative d’assassinat, commis en janvier 2021 dans le Haut-Rhin, la Drôme et l’Ardèche. Il avait été condamné, le 28 juin 2023, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, par la cour d’assises de la Drôme.
Dès le lendemain du verdict prononcé, le 28 juin 2023, par la cour d’assises de la Drôme, Gabriel Fortin avait fait appel de sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Celui que toute la presse a surnommé le « tueur de DRH » sera donc rejugé devant la cour d’appel de Grenoble, du 13 au 28 mai 2024, a annoncé Le Dauphiné libéré ce mercredi 25 octobre 2023.
Condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité, le 28 juin 2023, à Valence, le « tueur de DRH » Gabriel Fortin comparaîtra devant la cour d’appel de Grenoble du 13 au 28 mai 2024. © Joël Kermabon – Place Gre’net
En première instance, l’ancien ingénieur en mécanique de 48 ans avait été reconnu coupable des assassinats d’Estelle Luce, Patricia Pasquion et Géraldine Caclin et de la tentative d’assassinat de Bertrand Meichel. Un périple criminel de 48 heures, débuté le 26 juin 2021 dans le Haut-Rhin et achevé le 28 juin 2021 au matin, dans la Drôme et l’Ardèche.
Un accusé mutique et insensible à la douleur des familles
Gabriel Fortin avait écopé de la peine maximale, au terme de douze jours d’audience, au palais de justice de Valence. Un jugement venu clore le procès d’une affaire hors norme, tant par la nature des faits que par la personnalité de l’accusé. Dans le box, celui-ci était ainsi resté – comme depuis son arrestation – totalement mutique, demeurant impassible et insensible à la douleur des familles des victimes.
Si la culpabilité du « tueur de DRH » ne faisait pas le moindre doute, la cour d’assises de la Drôme avait néanmoins reconnu l’altération de son discernement, plaidée par ses avocats. Gabriel Fortin avait pourtant dès le départ, avant même l’énoncé du verdict, décidé de faire appel. « L’attitude d’un kamikaze », selon les parties civiles.
Me Denis Dreyfus, avocat du mari et des filles de Patricia Pasquion, responsable d’équipe à Pôle emploi, assassinée à Valence par Gabriel Fortin, le 28 juin 2021. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Cette décision « signifie que cet homme est parfaitement conscient. C’est la poursuite de ses actes criminels », avait estimé Me Denis Dreyfus, conseil de Jean-Luc Pasquion et de ses deux filles. Et l’avocat de dénoncer alors « une cruauté extrême pour les familles des victimes qui viennent de courir un marathon de l’horreur et qui vont devoir revivre cela en appel ».