TRIBUNE LIBRE – L’interview d’Éric Piolle par Apolline de Malherbe, le 12 juillet 2023, sur le plateau de BFMTV et RMC, continue de susciter des remous dans la capitale des Alpes. Après la tribune et la pétition du Collectif des Italiens de Grenoble et de l’Isère, c’est au tour du directeur de la Radio italienne de Grenoble Charles Rubino, figure reconnue de la communauté transalpine de la ville, de réagir dans une lettre ouverte au maire écologiste, datée du mercredi 19 juillet.
Monsieur le Maire, le Musée dauphinois de Grenoble a organisé en novembre 2011 une exposition intitulée Un Air d’Italie – La présence italienne en Isère. Le nombre de visiteurs ? 160 000 personnes. Devant le succès qu’elle a obtenu, elle a été prolongée de plusieurs mois par rapport à la date de clôture initialement prévue. Dans cette exposition, les visiteurs qui ont pris la peine de s’y rendre ont pu prendre connaissance de la présence des travailleurs italiens en Isère et également à Grenoble.
Les propos d’Eric Piolle sur BFMTV et RMC ont suscité de nombreuses réactions indignées chez les Grenoblois d’origine italienne. © Manuel Pavard – Place Gre’net
À cette occasion, un recueil photographique commenté a été publié grâce aux bons soins de Madame Anna Maria Bianchi, professeur émérite à l’Université Stendhal, et de Monsieur Joseph Argento, fils d’immigrés italiens et résident à Grenoble, ancien commissaire de l’exposition Un Air d’Italie.
« Je suis outré, c’est une insulte à mon père, à mon oncle mort sur un chantier »
Suite à vos propos sur BFMTV et RMC sur les Italiens, nous vous adressons une réflexion d’un fils d’immigré italien lui aussi résident à Grenoble : « Bonjour, je suis outré, c’est une insulte à mon père, à mon oncle mort sur un chantier et à tous les Italiens qui ont travaillé comme des acharnés sur les chantiers, dans les mines, dans les usines et partout ailleurs. »
Je suis moi-même outré car mon père a lui aussi travaillé comme un acharné dans une entreprise qui se trouvait à l’époque rue de Frise, à Grenoble. Cette entreprise avait mis en place les horaires en « trois huit » pour assurer un travail non-stop. C’était à la fin des années cinquante, période d’après- guerre où il fallait reconstruire l’économie française.
Charles Rubino, directeur de la Radio italienne de Grenoble et figure de la communauté transalpine de la ville, a écrit à Eric Piolle pour défendre la mémoire et l’histoire des générations italiennes ayant émigré en Isère. DR
Mon père, en plus de sa plage horaire de huit heures sur trois, très souvent en faisait deux sur trois. Il en était de même pour ses compagnons de travail, venus essentiellement eux aussi d’Italie.
« Il s’agit là d’histoires qui datent de 1978. (…) Depuis, cette présence italienne s’est plutôt distinguée dans d’autres domaines scientifiques et de recherche. »
L’histoire des Italiens de Grenoble et son agglomération ne peut pas être résumée avec des histoires de mafia, de prostitution, de relégation ou je ne sais quoi d’autre. Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit là d’histoires qui datent de 1978. Personne ne peut aujourd’hui mettre toute la collectivité italienne dans le même creuset, et depuis, cette présence italienne s’est plutôt distinguée dans d’autres domaines scientifiques et de recherche de première importance.
Vue du quartier Saint Laurent, symbole de l’immigration italienne à Grenoble au XXe siècle et encore habité aujourd’hui par de nombreux Grenoblois d’origine italienne. © Chloé Ponset – Place Gre’net
Quelques exemples. STMicroelectronics est une société franco-italienne, à Crolles, dont le site a été choisi par M. Pasquale Pistorio qui, comme vous le savez, est Italien. Les Italiens qui travaillent dans cette dernière sont très nombreux, la plupart habitant Grenoble.
J’ajoute à cela que d’autres italiens, nombreux, sont dans les centres de recherche grenoblois : CEA, Minatec, le Synchrotron, STMicroelectronics (site de Grenoble) et dans les structures de recherche de l’Université.
« La participation de nombre de nos compatriotes italiens à la Résistance »
Je signale également un fait historique qui pour nous, Italiens de Grenoble, a beaucoup d’importance : la participation de nombre de nos compatriotes italiens à la Résistance dans le maquis du Vercors, pendant l’Occupation. Nous sommes très fiers de cela.
Plaque commémorative à la mémoire des Résistants italiens de l’Isère morts en 1944 pour la Libération de la France, placée dans l’entrée du consulat d’Italie à Grenoble, jusqu’en 1999. DR
Comme vous le savez, la collectivité italienne de Grenoble a démontré au fil du temps que l’intégration et l’assimilation sont possibles. Cela étant, il y a des propos qui ne peuvent pas nous faire plaisir et qui peuvent nous blesser.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes salutations distinguées.
Charles Rubino
Rappel : Les tribunes publiées sur Place Gre’net ont pour vocation de nourrir le débat et de contribuer à un échange constructif entre citoyens d’opinions diverses. Les propos tenus dans ce cadre ne reflètent en aucune mesure les opinions des journalistes ou de la rédaction et n’engagent que leur auteur.
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30 réflexions sur « Tribune libre | Charles Rubino écrit à Éric Piolle : « L’histoire des Italiens de Grenoble ne peut pas être résumée à la mafia, la prostitution et la relégation » »
Quelle honte d’avoir un tel guignol à Grenoble
Il ferait mieux de s’occuper de la propreté de la ville que je ne reconnais plus tellement c’est sale et des graffitis partout et le quartier saint Bruno qui est devenu un quartier de brigands et dealers
Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les 2 principes majeurs de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l ouvrir ( P. DAC).
Nous les italiens on nous envie de la manière dont nos parents nous ont éduqués et avoir du respect quand ils nous faut grand merci M RUBINO nous au moins on descends pas dans la rue il ferait mieux de faire son travail de faire nettoyer la ville de Grenoble ils en fait une porcherie c’est la peur qu’il fait qui critique les italiens nous ont n’ai pas raciste
Bravo pour ton article ! Il est clair, bien écrit et argumenté. Tu as le profil d’un futur maire !!!
l homme que vous appelez maire ne mérit
aucun considération. lui veut con parler de lui.
ils aiment le pouvoir mais ils ne lui réussit pas.
VOIR SON NOM PLACE LE DERNIER DE LA
LISTE DES ECOLO PENDANT LES ÉLECTIONS.
dommage que Apolline de Malerbe BFM,
se prêter a son jeux.
Je suis d origine Italienne, je n’en connais pas l immigration, mais personne avec moi se permettra de insultes un ITALIENNES et mon ITALIE .
”
électorales
Il a pas « PAU » Mr PIOLLE car les Italiens de Grenoble connaissent mieux l” Histoire de FRANCE que Lui !!!!!! Mes grands parents d” origine Sicilienne sont arrivés en France dans les années 1920.…..a la demande de l” Etat Français qui réclamé de la main d” oeuvre, ces Italiens ont construits : des routes ( notamment les gorges de la Bourne dans le Vercors a coups de dynamite au péril de leur vies ),des ponts, des immeubles et j” en passe. Ceux la ils n” étaient pas dans la mafia, le deal et je ne sais quoi.….….Alors un peu de respect pour ceux qui ont construit et non démoli comme il fait a Grenoble ‚J” ai vécu toute mon enfance dans le quartier St Bruno/berriat quand je vois ce qu” il est devenu c” est a PLEURER et je ne parle pas du reste.….….Alors si il y en a un qui doit se remettre en question devinez comment il s” appele ????? Merci a mon ami d” adolescence d” avoir bien répondu a ce monsieur qui courre après les burquini .
Je ne partage pas les opinions politiques de M. Piolle. Néanmoins, ce qui me pose problème, c’est le comportement des journalistes de BFMTV, dont le seul objectif est de coincer les élus en leur faisant prononcer une phrase malheureuse.
Ce qu’il y a d’effrayant dans les échanges qui suivent, c’est qu’en filigrane, il y aurait de bons immigrés et de mauvais immigrés… et que cela dépendrait tout simplement du pays d’origine. Cette « pensée » a un nom : le racisme. Et ce n’est pas une opinion, c’est un délit.
Je n’oublie pas ce que me racontaient de vieux italiens nés dans les années 20. Dans les années 30, à Grenoble, on relèguait les « sales macaronis » dans un quartier insalubre, St Laurent.
Et quand on relègue toute une communauté au ban de la société, certains s’en sortiront par le travail, certains seront sauvés par l’évolution de la société devenant progressivement moins raciste à leur égard, et d’autres quitteront le droit chemin. Non pas parce qu’ils viennent d’Italie, de Barcelone ou d’Alger, mais parce qu’on les avait relégué aux frontières de la société.
Attaquons M. Piolle sur sa politique économique, sociale, culturelle, etc. Mais ne laissons pas BFMTV nous entraîner sur les voies du racisme, en suscitant de faux débats.
Bravo Pascal. Mon grand père, petit artisan, parlait dans les années 60 – 70 des Macaroni, quant aux Algériens ( terme englobant tous les travailleurs immigres du Maghreb ), ils « sentaient le suint ». J’en meurs de honte encore aujourd’hui.
M. Piolle dit des âneries, les journalistes montent tout en épingle, et ( heureusement), la société évolue, grâce, entre autres à ces bannis et à leur travail
Je suis origine sicilene.
Ma mère m’a éduqué ‚nous sommes origine italienne mais aujourd’hui tu es français
Donc mr piole
Je suis français et très bien intégré.
Merci maman pour l éducation que tu m’a transmis.
Juste mon père et mort pour rénover Grenoble.
Merci mr piole de connaître aussi bien notre histoire de grenobloi origine italienne.
Je suis pas mafieu, juste plombier.
Bravo , vous me l’avez ôté de la bouche ! J’aimerais qu’on arrête de dire “italien , ou espagnol ou autre « .… lorsquon est français on est français sans oublier ses racines quelques qu’elles soient . .de toute façon on a tous des racines .… en connaissez vous beaucoup des français de souche …la France depuis des siècles est terre d’accueil et les frontières ont beaucoup bougé .… et arrêtons de diaboliser les immigrés de faire des généralités.
Eric Piolle a des réflexions d’extrême droite
« On est tous un peu raciste » . Il parle pour lui. Je ne suis pas raciste et j’en n’ai même pas le moindre sentiment raciste. Il justifie certaines opinions qu’il dit combattre
Il assimile le nom de famille à l’extraneite de celui qui le porte. Donc pour lui, tous ses conseillers municipaux (Lopez, Perez, Djidel, Ezzarouali, Habfast, Wazizi,) sont des étrangers. Seuls les Martin, Soldeville, Fougères, Flechet, Deslattes seraient de vrais français !!!!
Donc, pour lui, par extrapolation, tous les Mario, Gino sont des Italiens, et tous les Mohamed, Farid sont des Maghrébins
Désormais ‚chacun peut se faire son idée !!!!
Bonjour M piole.
Je suis origine sicilene.
J ai une boucherie charcuterie dans le département du Gard.
Effectivement devant votre stupidité ou vous avez besoin de vois électorale.
Je vais posé un ecrito sur ma vitrine.
Interdit au araignée comme vous qui tissé votre toile pour engrangé votre compte bancaire.
Avent vous a Grenoble on a eu craignons,
Donc Interdit au araignée et à Éric piole.
Merci
Roberto
Bénini
Mr piole vous venez de perdre 40 pour cent de vos voix électorale.
Car vous ne connaissez pas Grenoble.
Vous êtes né en 1973 à peau, que fait vous à Grenoble ?
Je vous souhaite un bon retour peau.
Je suis origine sicilienne et très bien intégré.
J ai fait mon service militaire en France.
A o école j ai appris charlemagne.
Je pourrais continuer longuement.mais vous mérité pas mon respect et surtout mon temps.
Bon voyage à peau.
Je remercie toutes les personnes qui s’expriment sur les pages de Place Gre’net suite à ma lettre ouverte à M. le Maire de Grenoble. J’ajoute à la demande de certains lecteurs qui m’ont téléphoné pour me demander mes origines italiennes que :
Je suis né en Sicile, mes parents sont arrivés à Grenoble en 1957, j’ai fréquenté l’école Anthoard (Berriat) où se trouvaient de nombreux de petits italiens comme moi. J’en garde un grand et chaleureux souvenirs. Aujourd’hui j’ai une double nationalité, j’aime mes deux Patries : La France et l’Italie. En 1983 j’ai crée la Radio Italienne de Grenoble. Vous ne pourrez jamais vous imaginer les bons moments que j’ai passé avec les copains non seulement d’origine italienne mais aussi avec tous ceux qui sont venus spontanément pour nous donner un coup de main. Un des meilleurs souvenir ce sont les couples qui se sont formés pendant cette « folle expérience ». Merci à tous et BUONA FORTUNA.
Bravo Charles tu as bien répondu, j” ai ajouté un petit commentaire hier . Merci et a bientôt.Tony
Bonjour Sadoun, Merci de ce rappel de la participation active des Immigrés Italiens à la Résistance dans la Maquis du Vercors. Pour le reste je rajoute à ma lettre que vers le début des années 40 ou 50 en Italie de nombreuses familles ont quitté l’Italie pour venir en France. Elles ont traversé les Alpes à Pied. Arrivées à Grenoble, les enfants avait les orteils gelés. Sur ce sujet il y a un film de Pietro Germi (1950). le titre : « Le chemin de l’espérance », (Il Cammino della speranza). On peut voir dans ce film, ces Italiens arriver dans les Alpes françaises et se faisant bloquer par la Douane française.
Q : d’où venez vous ?
R : de Sicile,
Q : Où allez-vous ?
R : En France.
Devant le courage et le désespoir de ces familles, le commandant de la douane leur dit :
Venez, on va vous donner des boissons chaudes et des couvertures.
Je transcris ce magnifique échange de mémoire avec mes mots. C’est un film à voir.
Non Éric Piolle, ces personnes dont vous parlez sont françaises.Elles sont nées pour la grande majorité à La Tronche (38) de parents français nés en France
Elles ont eu un grand-père français qui est mort sur un champs de bataille dans le nord est de la France et dont on n’a jamais retrouvé le corps. Le frère de ce grand-père était également sur le champ de bataille.
Eric Piolle, « quand on ne sait pas on ne dit pas »
Faisons simple et soyons factuels :
L’immigration italienne a donné le quartier St Laurent et la dolce vita à Grenoble avec ces boutiques pleines de gourmandises.
L’immigration arabo musulmane a donné St Bruno, Villeneuve, Teisseire et leur shit… et dernièrement les émeutes
Piolle a fait son choix.
Quel dommage , pour Grenoble, d’avoir un tel maire.
Hier au désert de l écureuil à Seyssinet Pariset, il y eu un hommage à 10 hommes, parmi eux un Italien. L hymne italien dans le Vercors.
Oui les italiens ont été des resistants face à l occupant.
C est un [propos modérés] écolo Vert rouge qui nous arrive de Pau
Il n a rien d un Grenoblois .Il a profité du COVID élu par 25 pour cent des Grenoblois car la plupart sont restés chez eux. Vivement qu il soit rattrapé par la justice, qu on l enferme et que l on ne voit ne voit plus cet face.….
Comment les Grenoblois ont ils pu élire un fou pareil. Comment peut on avoir des élus à des postes prestigieux et aimant si peu notre Republque tout en défendant l’in défendable comme le fait aussi Melanchon. L’immigration italienne n’a jamais posée de problème contrairement à l’immigration musulmane. Désolé c’est comme ça,. Alors Mr Pleynel de Mediapart les fous comme vous et tous ces fachos devraient être internes
Piolle est un immigré qui vient de Pau. Il ne connait pas la région.
Merci à la communauté italienne pour cette révolte très justifiée. Bravo.
Voilà un maire qui ne connaît rien à l’histoire de Grenoble
Français de naissance, Italien de cœur,
Je suis d’accord avec Monsieur Rubino.
Mr Piolle devrait réviser son histoire. Et il ferait mieux de s’occuper de sa ville.
Je suis tout à fait d’accord. Il ne faut pas oublier que les Romains nous ont transmis leurs savoir, la culture en général, et leur découverte concernant les stations thermales et autres..
Je suis attachée à ce beau Pays ayant beaucoup d” Amis Italiens dans diverses Profession.
,
Bonjour,
Moi même fille d’immigrés, d” origine Sicilienne et née en Grenoble, remercie M.RUBINO pour ces rappels afin de rafraîchir la mémoire à M.PIOLLE.
De tels propos ne sont pas dignes d” un élu.
La seule chose qui compte pour Eric BurqiniTaxes et son égo surgonflé : faire parler de lui.
Par tous les moyens et à tout prix, dont la calomnie de l’histoire de Grenoble et de la mémoire des Italiens devenus Grenoblois. Bien plus Grenoblois que lui !
Quand tu vois Grenoble tu comprends l« “énergumène
Je ne suis nullement italienne simplement de coeur et peut-être en admiration devant des VRAIS RÉFUGIÉS venus pour travailler et se fondre dans la masse et ne rien demander.
Longue vie à la communauté Italienne..
Quand aux propos de Mr Piolle comme toutes ses actions à bannir.
Il est en train de détruire tout ce que représentait Grenoble et ses habitants de souche