FLASH INFO – Le préfet a placé, ce mardi 18 juillet 2023, une grande partie du Nord-Isère, déficitaire en précipitations, en alerte sécheresse et certaines eaux souterraines en alerte renforcée. Le sud du département passe quant à lui en niveau de vigilance. Des recommandations et restrictions sur l’usage de l’eau s’appliquent donc dans les communes concernées, pour les particuliers, collectivités et entreprises.
La décision a été prise après consultation du Comité départemental de l’eau. Le préfet de l’Isère place en alerte sécheresse (niveau 21voir encadré) le nord du département, qui « reste déficitaire en précipitations », souligne-t-il dans un communiqué, ce mardi 18 juillet 2023. Ainsi, « les nappes présentent des niveaux particulièrement bas qui ne leur permettent déjà plus par endroit d’assurer le soutien d’étiage des cours d’eau ».
Carte montrant la délimitation des zones concernées par les niveaux de sécheresse en Isère. © Préfecture de l’Isère
La zone concernée par ces restrictions de niveau 2 équivaut aux bassins versants suivants : Est-lyonnais, Bourbre, Isle-Crémieu, Bièvre-Liers-Valloire, Sanne-Varèze-Quatre Vallées et Chambaran. Par ailleurs, les eaux souterraines des nappes de Chambaran, Bièvre-Liers-Valloire et de Sanne-Varèze-Quatre Vallées passent, elles, en alerte renforcée (niveau 3).
L’Isère, le Drac et la Romanche en vigilance
Dans le reste du département, notamment le Sud-Isère où la situation est « moins critique », selon la préfecture, les grands cours d’eau Isère, Drac et Romanche sont quant à eux placés en vigilance sécheresse (niveau 1).
« Les pluies printanières, les épisodes orageux fréquents, notamment à proximité des reliefs du Sud Isère, et la fonte des neiges ont permis aux eaux superficielles et aux nappes de se maintenir globalement à des niveaux acceptables », précise le communiqué préfectoral. Ces niveaux restent néanmoins insuffisants.
Les nappes présentent des niveaux particulièrement bas, notamment dans le Nord-Isère où certaines eaux souterraines sont placées en alerte renforcée. © iStock
« L’absence d’évènements pluvieux significatifs et la hausse des températures pour le mois de juillet risquent cependant d’accentuer la baisse du niveau des cours d’eau déjà constatée », ajoute en effet la préfecture.
Des restrictions sur l’arrosage et le lavage
Si le niveau de vigilance implique des recommandations afin d’économiser la consommation d’eau, l’alerte sécheresse s’accompagne de « restrictions supplémentaires notamment pour les particuliers, les collectivités et l’usage domestique des entreprises ».
Parmi elles, l’arrosage des pelouses et massifs, des stades, des parcs et des jardins potagers est interdit de 11 heures à 18 heures. Interdiction également du remplissage et de la vidange des piscines privées, du lavage des véhicules à domicile – mais autorisé chez les professionnels recyclant l’eau – ainsi que du lavage et nettoyage des voiries, façades, toitures et trottoirs (sauf si réalisé par une entreprise de nettoyage professionnel).
Des restrictions s’imposent notamment pour l’arrosage des végétaux, des jardins potagers ou des parcs. © Pixabay
Dans les communes concernées par l’alerte renforcée, les mesures sont encore plus drastiques. Il est ainsi interdit d’arroser les végétaux publics et privés toute la journée, les parcs et jardins publics entre 7 heures et 23 heures, et les jardins potagers de 9 heures à 20 heures. La liste complète des recommandations et restrictions, selon les niveaux d’alerte, est disponible sur le site de la préfecture.
Les quatre niveaux d’alerte pour la sécheresse
Il existe quatre niveaux différents d’alerte qui peuvent être activés pour la sécheresse en fonction des zones géographiques.
1. Le premier niveau, dit de « vigilance », avec des recommandations fortes pour limiter la consommation d’eau.
2. Le second, dit « d’alerte », impose des restrictions notamment pour les particuliers, les collectivités et l’usage domestique des entreprises.
3. Le troisième, dit « d’alerte renforcée », résulte d’une aggravation de la situation d’alerte et renforce l’ensemble des restrictions.
4. Le quatrième est un niveau de crise.