EN BREF – Alors que l’Isère est déjà frappée par une étouffante canicule, la pollution de l’air prévue par l’observatoire de la qualité de l’air Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a conduit la préfecture à activer dès le lundi 10 juillet une nouvelle procédure d’information-recommandation sur le bassin grenoblois et la zone alpine Isère. Ceci moins d’un mois après la dernière procédure d’alerte niveau N1 de pollution de l’air.
Cette fois-ci, les voyants sont au rouge. Avec une concentration d’ozone et de particules fines à la hausse selon Atmo, l’observatoire régional de référence, le préfet de l’Isère, Laurent Prévost, n’a eu d’autre choix que de réactiver la procédure d’information-recommandation sur tout le bassin grenoblois et la zone alpine Isère, laissant planer la menace d’une prochaine procédure d’alerte N1.
Ces pics réguliers de pollution font échos à l’actuelle vague de chaleur qui secoue la France entière et notamment l’Isère, placée en vigilance orange canicule depuis dimanche 9 juillet. Le phénomène d’« îlot de chaleur urbain » sévit en effet beaucoup dans les villes. Un pic de chaleur par rapport aux zones rurales provoqué par l’artificialisation des sols et le manque de végétalisation, le tout notamment exacerbé par la pollution urbaine des transports et de l’activité industrielle.
Carte des zones concernées par le pic de pollution. En vert : la zone alpine Isère, et en violet : le bassin grenoblois
Qui dit peu d’espaces verts dans les zones urbaines, dit une moindre capacité d’absorption des gaz polluants… et donc un thermomètre qui grimpe. Un cercle vicieux qui contraint tout un chacun à redoubler de vigilance.
Une série de recommandations contre la pollution préconisée par le préfet de l’Isère
Le préfet de l’Isère a d’ailleurs publié plusieurs « recommandations », sans toutefois imposer de mesures contraignantes. La préfecture met bien sûr l’accent sur « les personnes vulnérables » (les plus de 65 ans, les nourrissons, jeunes enfants de moins de 4 ans et personnes handicapées, malades à domicile ou dépendantes) qui doivent limiter leurs sorties en ville et dans les endroits les plus pollués, en particulier « durant l’après-midi de 13 h à 20 h ».
Les automobilistes doivent quant à eux limiter l’usage de véhicules polluants et privilégier le covoiturage, ou bien respecter une limitation de 70 km/h sur les voies normalement limitées à 90km/h et 80 km/h, en adoptant une « conduite moins agressive ». Les collectivités territoriales doivent en outre inciter à ces gestes, en particulier via des actions de sensibilisation.
La priorité est aussi de rendre les poussières moins volatiles en privilégiant par exemple l’humidification pour les collectivités territoriales ou les industriels. Ces derniers doivent par ailleurs, au même titre que les agriculteurs, tout mettre en œuvre pour réduire ou « reporter » le temps du pic de pollution les activités les plus polluantes.
3 réflexions sur « Pic de pollution sur le bassin grenoblois et la zone alpine Isère : réactivation de la procédure d’information-recommandation »
« Qui dit peu d’espaces verts dans les zones urbaines, dit une moindre capacité d’absorption des gaz polluants… et donc un thermomètre qui grimpe » : attention à ce que vous affirmez, c’est une corrélation, pas une relation de cause à effet.
En effet hier à Grenoble gros pic de pollution. Partant de chez moi en car ‚ligne C3 en car, puis tramway vers la mairie, attente 30mn aux abords du parc Paul Mistral sous les arbres : conséquences mes cordes vocales atteintes avec une voix enrouée et difficultés respiratoires !!!!merci la betonnisation
Comme il y a un mois, il s’agit de poussières fines du Sahara, amenées par le vent du sud en même temps que la chaleur.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/la-corse-touchee-par-un-episode-de-pollution-a-partir-de-ce-mardi-2810498.html