EN BREF – Le Festival du film court en plein air organisé par la Cinémathèque de Grenoble se tient du 28 juin au 1er juillet 2023 avec, entre autres, une soixantaine de fictions, documentaires, films d’animation et expérimentaux en compétition. Mais l’absence d’une subvention régionale a contraint les organisateurs à réduire la voilure.
La Cinémathèque de Grenoble vit des heures difficiles. Faute de subvention de la Région Auvergne Rhône-Alpes, elle a dû renoncer à accueillir de réalisateurs pour la 46e édition de son Festival du film court en plein air, événement dédié aux courts métrages qu’elle a malgré tout réussi à mettre sur pied du 28 juin au 1er juillet.
En février 2023, déjà, elle avait suscité des inquiétudes, faute de pouvoir relancer un nouveau cycle de projections. Elle était toutefois parvenue à maintenir des séances et à proposer quelques rendez-vous ponctuels. Gabriela Trujillo, sa directrice, a ensuite quitté ses fonctions le 19 avril. L’association, restée discrète à ce sujet, assure que ce départ a été décidé en commun accord avec son conseil d’administration mais se refuse à tout commentaire avant septembre.
Une sélection de courts-métrages largement ouverte sur le monde
Du fait de la notoriété du Festival auprès des créateurs de courts-métrages, la Cinémathèque a reçu plus de 2 500 films, produits en 2022 et 2023 dans une cinquantaine de pays et de tous genres : fictions, films d’animations, documentaires et cinéma expérimental. En ressort une sélection de 44 courts en compétition internationale et de 17 autres opus en compétition jeune public.
Dans ce vaste ensemble en lice pour un prix, la Cinémathèque a retenu des œuvres venues de France, bien sûr, mais aussi originaires d’Allemagne, d’Espagne, de Belgique, du Royaume-Uni, de Turquie, de Chypre, du Portugal, de Suisse, de Croatie, du Chili, du Canada, des États-Unis, du Japon, d’Égypte et de Russie.
De quoi faire un tour du monde sur écran en participant au Festival. Parmi les huit séances de présentation des courts-métrages en compétition internationale, cinq auront lieu au cinéma Juliet-Berto et trois au Jardin de Ville (ces dernières étant reprises au cinéma Le Club). Les séances de la compétition jeune public se tiendront, elles, au cinéma Juliet-Berto, de même qu’une projection du palmarès.
Pour rendre l’événement accessible à tous, les projections sont gratuites ou à tout petit prix (un euro pour les séances en plein air). Quant à la soirée de clôture, à la Bastille, elle est proposée à 6,5 euros, aller-retour en Bulles compris.
En parallèle de la compétition, de petites formes et des rencontres
La Cinémathèque de Grenoble annonce par ailleurs plusieurs événements annexes au Festival. Chaque jour, elle met sa salle de projection en accès libre pour un public restreint (dix places) et la découverte de petites formes, hors-compétition. La Maison de l’International accueillera pour sa part des séances d’initiation à la réalité virtuelle.
Vendredi 30 juin, à 17 heures, la Cinémathèque ouvrira les portes du cinéma Juliet-Berto à Révoltons-nous !, une carte blanche de l’Agence du court-métrage qui fête ses 40 ans. Dans la foulée, elle proposera une tribune sur les espaces de diffusion du court-métrage. Puis, de 23 h 30 à 6 heures, suivra une nuit blanche autour du thème “Mélancolie de l’été”. Petit-déjeuner offert à la sortie !
Derniers de ces moments, le 1er juillet : une ciné-brocante de revues, livres, photos et affiches de cinéma sur le parvis du Grand Théâtre (de 10 heures à 17 heures) et une rencontre avec l’auteur-illustrateur Benjamin Chaud à la Cinémathèque (à 11 heures).