FOCUS – Le conflit interne à la majorité métropolitaine grenobloise a franchi un nouveau cap, le 26 mai 2023, avec la décision de Christophe Ferrari, président de la Métropole, de retirer une délégation de vice-président au groupe écologiste Uma1Une Métropole d’avance. Lassés de cette polémique, quatre communes (Eybens, Saint-Égrève, La Tronche et Seyssinet-Pariset) ayant des majorités de gauche plurielle, avec des élus membres des deux groupes métropolitains concernés, ont lancé un appel au dialogue, mercredi 31 mai 2023, dans un communiqué commun.
Ravivé au cours des dernières semaines, le conflit opposant depuis juillet 2020 le président de la Métropole de Grenoble Christophe Ferrari et ses alliés écologistes du groupe Uma commence à lasser sérieusement au sein de la gauche locale. Après le PCF Isère, c’est au tour des élus de gauche et écologistes de quatre communes de la Métropole (Eybens, Saint-Égrève, La Tronche et Seyssinet-Pariset) d’appeler la majorité métropolitaine à renouer le dialogue, mercredi 31 mai 2023, dans un communiqué commun.
Point commun de ces quatre municipalités ? Toutes possèdent des majorités de gauche plurielle comprenant des élus membres des groupes métropolitains Actes2Arc des communes en transitions écologiques et sociales (celui de Christophe Ferrari) et Uma. Si ces maires, adjoints, conseillers municipaux et métropolitains3voir encadré ont décidé de s’exprimer, c’est parce que la polémique actuelle a franchi un nouveau cap, vendredi 26 mai 2023, attisant les tensions latentes couvant depuis la réélection de Christophe Ferrari.
« Nous sommes fatigués des affrontements incessants »
Le président de la Métropole a en effet décidé, ce soir-là, de retirer la délégation du coprésident du groupe Uma Lionel Coiffard, vice-président chargé de la prévention, de la collecte et de la valorisation des déchets, à partir du 16 juin. Une menace qui planait depuis plusieurs semaines, Christophe Ferrari estimant que le groupe écologiste comptait trop de vice-présidences, depuis le départ des élus exclus de la majorité municipale grenobloise – lesquels ont fondé un nouveau groupe baptisé MDES.
« Nous sommes fatigués des affrontements incessants et des crises politiques qui rythment la vie de la Métropole depuis trois ans et dont les responsabilités sont évidemment partagées », déplorent les élus des quatre communes, dans ce communiqué intitulé « La majorité a besoin de traits d’union, pas de point final ».
« Nous sommes las également du manque de dialogue et continuons de penser que tout ne doit pas se régler par courriers, communiqués de presse ou tweets », ajoutent-ils. Avant d’appeler « à la raison et à la responsabilité des uns et des autres ». Il n’y a « qu’une seule voie » pour sortir de cette crise, estiment-ils : « le dialogue dans le respect de chacun et de nos identités politiques au seul service des habitants ».
« Nous rêvons d’une coalition métropolitaine qui soit à l’image de nos majorités plurielles communales. »
Ces élus invitent la majorité métropolitaine à suivre leur propre exemple : « Nous rêvons, ni plus ni moins, d’une coalition métropolitaine qui soit à l’image de nos majorités plurielles communales où nous savons nous parler et agir, au-delà de nos différences. » Et de poursuivre : « Faisons de même à la Métropole pour ces trois prochaines années, comme nous le faisons déjà sur de nombreuses politiques publiques depuis trois ans. »
Les quatre communes souhaitent ainsi « laisser de côté les guerres de personnes et de clans ». Car, expliquent-elles, « dans un contexte de défiance politique, entre 49 – 3 et guerre des gauches, les citoyenne.s méritent mieux que des batailles internes ». Elles concluent en évoquant les « objectifs communs » – sur le logement, les déplacements, l’environnement, l’emploi, l’urbanisme – qui sont « le ciment de [leurs] engagements en politique ».
Les élus signataires du communiqué
Pour Eybens : Nicolas Richard (maire), Pierre Bejjaji (conseiller métropolitain délégué à la prévention de la délinquance et à la prévention spécialisée et conseiller municipal délégué aménagement du territoire et urbanisme ), Dominique Scheiblin (conseillère métropolitaine déléguée au gens du voyage et conseillère municipale déléguée transition sociale).
Pour La Tronche : Elizabeth Debeunne (vice-présidente de Grenoble Alpes Métropole chargée de l’économie sociale, solidaire et circulaire, adjointe au maire à la communication, l’intercommunalité et la Métropole).
Pour Saint-Égrève : Laurent Amadieu (maire et conseiller métropolitain), Françoise Charavin (première adjointe à la santé et conseillère métropolitaine).
Pour Seyssinet-Pariset : Guillaume Lissy (maire et conseiller métropolitain), Laura Siefert (conseillère municipale et conseillère métropolitaine).
Une réflexion sur « Métropole de Grenoble : des élus de gauche de quatre communes appellent conjointement la majorité à renouer le dialogue »
Sauf qu’il suffit d’un petit désaccord pour qu’Eric BurqiniTaxes vous liquide froidement sur l’air de « les traitres on les fuck » qu’il chante en conduisant sa bagnole.
https://www.francebleu.fr/infos/politique/insolite-quand-eric-piolle-le-maire-de-grenoble-rappe-sur-du-nekfeu-1535280924