FOCUS – La rumeur courrait depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines : comme plusieurs autres services en France, les urgences nocturnes du CHU Grenoble-Alpes passent en mode de fonctionnement “adapté” à partir du lundi 27 juin 2022. Seules les personnes relevant des urgences vitales, pédiatriques, traumatologiques et gynéco-obstétricales ou adressées par le 15 pourront y accéder entre 20 heures et 8 heures du matin. Un mode de fonctionnement déjà en place au GHM de Grenoble ou au Centre hospitalier de Voiron.
Démentie le mardi 21 juin, l’information est finalement confirmée ce jeudi 23 juin. Comme l’indiquait une source syndicale (avec une semaine d’avance), les urgences nocturnes du CHU Grenoble-Alpes vont passer en mode de fonctionnement “adapté” à partir du lundi 27 juin. Concrètement ? De 20 heures à 8 heures du matin, seules les urgences vitales, ou les personnes ayant été dirigées par le 15, seront acceptées dans le service.
Il y a toutefois des exceptions importantes, précise la directrice du CHU Grenoble-Alpes Monique Sorrentino. Ces modifications de fonctionnement ne concernent en effet ni les urgences pédiatriques, ni les urgences traumatologiques, ni les urgences gynéco-obstétricales. Dans ces trois cas, les services continuent de fonctionner normalement, de jour comme de nuit.
Les urgences du CHU Grenoble-Alpes en mode “adapté”
Après avoir résisté de longues semaines – une première alerte syndicale avait d’ailleurs déjà été formulée au mois de mai – les urgences de Grenoble adoptent un mode de fonctionnement similaire à celui du GHM de Grenoble (voir encadré) ou du Centre hospitalier de Voiron. Dans ce dernier cas, le fonctionnement “adapté” qui ne prévalait que quelques jours par semaine devient à présent la norme.
LES MANQUES D’EFFECTIFS (ET LEURS EFFETS) EN CHIFFRES
« Les dysfonctionnements sont liés essentiellement à une pénurie de personnels médicaux ou non médicaux », rappelle Monique Sorrentino. Un exemple ? Le manque (criant) de médecins urgentistes et les difficultés de recrutement. « Pour le CHU Grenoble-Alpes, nous avons 33 % de postes vacants de médecins urgentistes que nous n’arrivons pas à recruter », indique ainsi la directrice de l’établissement public grenoblois.
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