EN BREF – Dans un com­mu­ni­qué en date du mer­credi 3 mai 2023, le CHU Grenoble-Alpes fait le point sur la situa­tion du ser­vice de chi­rur­gie pédia­trique, où une cen­taine d’o­pé­ra­tions pro­gram­mées ont été repor­tées, suite à un grand nombre d’ar­rêts mala­dies. Quant aux urgences sur le site Michallon, elles conti­nuent de fonc­tion­ner la nuit en mode « adapté », faute de per­son­nel suffisant.

Le CHU Grenoble-Alpes fait le point sur la situa­tion de la chi­rur­gie pédia­trique et des urgences adultes du site Michallon, dans un com­mu­ni­qué en date du mer­credi 3 mai 2023. L’hôpital confirme l’ar­rêt mala­die d’une grande par­tie du per­son­nel du ser­vice de chi­rur­gie pédia­trique depuis le 24 avril : il fait état de huit arrêts (contre dix annon­cés par les syn­di­cats), aux­quels s’a­joutent des absences et des postes non pourvus.

De nom­breux arrêts mala­dies au sein du ser­vice de chi­rur­gie pédia­trique du CHU Grenoble-Alpes ont conduit au report de plu­sieurs opé­ra­tions pro­gram­mées. © Tim Buisson – Place Gre’net

Conséquence ? « Le Chuga a été contraint de sus­pendre les acti­vi­tés pro­gram­mées pour se limi­ter aux acti­vi­tés d’urgence et aux cas les plus graves. […] À ce jour, ont été dépro­gram­mées une cen­taine d’interventions ini­tia­le­ment pré­vues entre le 24 avril et le 5 mai. Le pro­gramme des semaines sui­vantes sera éga­le­ment modi­fié », décrit l’é­ta­blis­se­ment. Les familles ont été aver­ties, et peuvent deman­der des ren­sei­gne­ments par cour­riel ou par télé­phone¹au 06 13 58 66 38, de 8 heures à 17 heures en semaine..

Le CHU lance un « plan d’ac­tion » pour recruter

Pour ce qui concerne le ser­vice des urgences adultes du site Michallon, l’é­ta­blis­se­ment indique que « la filière psy­chia­trique s’est réor­ga­ni­sée, depuis le 24 avril, entre les éta­blis­se­ments de santé du ter­ri­toire spé­cia­li­sés en psy­chia­trie […], per­met­tant d’accélérer l’hospitalisation des patients requé­rant une prise en charge dans un ser­vice de psy­chia­trie, après un accueil et une prise en charge au sein du ser­vice des urgences Michallon ».

Le fonc­tion­ne­ment noc­turne des urgences Michallon du CHU Grenoble-Alpes demeure « adapté », mais l’hô­pi­tal indique que plus de 100 per­sonnes seraient inté­res­sées pour y tra­vailler à la fin de leur for­ma­tion, à l’été 2023. © Tim Buisson – Place Gre’net

Une évo­lu­tion qui « a eu un impact déjà effec­tif sur le désen­gor­ge­ment du ser­vice des urgences », affirme le CHU, et qui consti­tue « un pre­mier signal fort pour les équipes qui res­tent néan­moins fra­giles au vue du nombre de postes vacants d’urgentistes ». « Le défi aujourd’hui est à la fois, de rendre pérenne la récente réor­ga­ni­sa­tion de la filière psy­chia­trique, tout en pour­sui­vant l’ensemble des actions per­met­tant de rendre plus attrac­tif le ser­vice des urgences Michallon afin de recru­ter les urgen­tistes en nombre suf­fi­sant », pour­suit l’hôpital.

« Face au manque d’attractivité des pro­fes­sions soi­gnantes, le Chuga a lancé un plan d’actions ambi­tieux pour mieux répondre aux attentes des pro­fes­sion­nels, les fidé­li­ser et les asso­cier au plus près de l’organisation de leurs ser­vices », reven­dique-t-il enfin. Résultat ? Plus de 100 per­sonnes « se disent inté­res­sées » pour rejoindre le CHU de Grenoble à l’is­sue de leur for­ma­tion, cet été 2023. Le fonc­tion­ne­ment « adapté » des urgences noc­turnes va-t-il durer jusque-là ?