REPORTAGE VIDÉO - À l'occasion du traditionnel défilé du 1er mai 2023, journée internationale de la fête des travailleurs, entre 15 000 et 38 000 personnes ont défilé dans le calme à Grenoble. Une mobilisation « historique », comme l'espéraient les syndicats, pour marquer une treizième fois leur opposition à la réforme des retraites. En fin de cortège, des affrontements qui ont fait au moins cinq blessés1Trois parmi les manifestants, deux pour la police. ont eu lieu entre la police et un groupe qui tentait de partir en manifestation spontanée.
À Grenoble, entre 15 0002Le chiffre des autorités. et 38 0003Selon les syndicats. personnes ont bravé la pluie ce 1er mai 2023, à l'occasion de la traditionnelle Journée internationale des travailleurs. Un défilé au son de casseroles depuis le croisement de l'avenue Alsace-Lorraine et du cours Jean-Jaurès jusqu'à l'anneau de vitesse du parc Paul-Mistral, où les attendaient stands et barnums d'organisations syndicales, politiques et associatives.
Après les prises de parole, place à la musique en ce jour de fête. Au programme, deux concerts. L'un du groupe Ke Onda avec, au chant et à la guitare, Ludovic Bustos, le maire de Poisat, l'autre celui du groupe Le Petit K l'son et ses textes engagés.
Le premier défilé unitaire du 1er mai depuis 2009
Les défilés qui ont eu lieu en France ce 1er mai ont bien pris, du point de vue des syndicats, un tour « historique » sans précédent, comme ils le souhaitaient. D'une part, du fait de l'amplitude de la mobilisation en plein contexte d'opposition à la réforme des retraites. Environ 2,3 millions de personnes ont ainsi manifesté à travers tout le pays, selon l'intersyndicale,4Le ministère de l'Intérieur en a dénombré 782 000 de son côté..
D'autre part, parce qu'il s'agissait du premier défilé unitaire depuis 20095Le dernier défilé unitaire rassemblant les huit principaux syndicats face à la crise financière remonte à 2009. En 2002, les syndicats avaient aussi fait bloc pour barrer la route à Jean-Marie Le Pen entre les deux tours de la présidentielle. pour ce jour férié où l'on s'offre traditionnellement un brin de muguet. Une manière pour l'intersyndicale de démontrer « la profondeur du mouvement, sa popularité et la détermination collective à ne pas tourner la page » de la réforme des retraites.
« Il faut mettre dehors cette équipe de faux-culs, députés en tête »
Dans les rangs, les manifestants semblaient encore loin de l'essoufflement sur lequel pourrait miser le gouvernement. Pour Gabriel, fonctionnaire, c'est « le passage en force avec le 49-3 » qui lui reste en travers de la gorge. Tout comme « la faiblesse du Conseil constitutionnel qui est allé contre les aspirations du peuple », le tout taxé de « déni de démocratie ».
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