EN BREF – Près de 5 000 personnes ont défilé dans le calme à Grenoble, mardi 21 mars 2023 au soir, lors de la manifestation aux flambeaux contre la réforme des retraites, à l’appel de l’intersyndicale. De nombreux heurts et incidents ont en revanche émaillé la fin de soirée lorsqu’une manifestation sauvage a succédé à la marche officielle, dans le centre-ville.
Au lendemain du rejet des deux motions de censure par l’Assemblée nationale, synonyme d’adoption définitive de la réforme des retraites, l’intersyndicale avait appelé à intensifier la mobilisation mardi 21 mars 2023. Après de nombreuses actions organisées tout au long de la journée, la manifestation aux flambeaux partie, en début de soirée, de la place Hubert-Dubedout a ainsi réuni quelque 5 000 personnes, selon les syndicats et la préfecture.
© Joël Kermabon – Place Gre’net
Le cortège a défilé jusqu’à la place Victor-Hugo – en passant par les quais de l’Isère – à la seule lueur des flambeaux, l’éclairage public étant éteint ce mardi soir. Une marche dans le calme et dans une ambiance bon enfant, malgré quelques poubelles incendiées sur le parcours. Mais l’atmosphère s’est subitement tendue peu avant 21 h 30, après l’arrivée du défilé officiel. Lui a alors a succédé une manifestation sauvage.
Barricades, feux de poubelles, jets de projectiles et gaz lacrymogènes
Un nouveau cortège de plusieurs centaines de manifestants, souvent masqués et cagoulés, a pris la direction du boulevard Gambetta, aux cris de « Grenoble, soulève-toi », « La rue, elle est à qui ? Elle est à nous ! » ou encore le désormais traditionnel « Tout le monde déteste la police ».
Après des premiers jets de pierre et affrontements avec les policiers, ces derniers ont alors lancé leurs premières salves de grenades lacrymogènes. Barricades dressées dans les rues, feux de poubelles, bris de vitrines, jets de projectiles, gaz lacrymogènes… Les heurts se sont poursuivis durant près de deux heures entre manifestants et forces de l’ordre.
De la rue Condorcet à la place Victor-Hugo, en passant par la place Championnet, la rue de Turenne ou la rue Lakanal, les scènes d’émeute se sont succédé, notamment dans le quartier Championnet. Finalement, ce jeu du chat et de la souris a duré un peu moins de deux heures, le calme étant revenu dans les rues de Grenoble peu après 23 heures.
Le préfet « condamne fermement les dégradations et les violences »
Dans un communiqué envoyé ce mercredi 22 mars, le préfet de l’Isère « condamne fermement les dégradations et les violences commises en marge et à l’issue de la manifestation » et « appelle à la responsabilité des organisateurs et des participants à ces manifestations ».
Laurent Prévost « remercie les effectifs des forces de l’ordre, et notamment de la police nationale, qui sont intervenus avec détermination et sang-froid pour rétablir l’ordre dans la soirée et leur apporte son total soutien face aux attaques dont ils ont été la cible ». Enfin, le préfet « salue et remercie l’action des services de secours du Sdis de l’Isère mobilisés tout au long des événements ».
Des militants arrêtés avant même le départ de la retraite aux flambeaux
La police n’a par ailleurs fait état d’aucune interpellation lors de cette manifestation spontanée. Il y aurait toutefois eu, selon nos informations, trois militants arrêtés avant même le départ de la manifestation aux flambeaux, aux abords de la place Hubert-Dubedout. Si le motif officiel n’est pas connu, leurs proches dénoncent des interpellations préventives et sans raison valable.
2 réflexions sur « Réforme des retraites : 5 000 personnes à la manifestation aux flambeaux, puis des heurts après le défilé officiel »
Eric Piolle et les anarchistes : « Je considère qu’on est de la même famille politique. Et on ne dit pas de mal de sa famille ».
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