DROIT DE SUITE – Suite à la parution de l’article consacrée à la situation de la rue Cuvier et de l’école Buffon, et aux propos tenus par l’élu grenoblois Gilles Namur concernant l’artisan qui mène une bataille juridique contre la piétonnisation, le serrurier nous a adressé un texte sous forme de « droit de réponse ». Quand bien même l’avocat de l’artisan s’était déjà exprimé auprès de Place Gre’net.
Pour le serrurier, en effet, Gilles Namur a tenu des « propos erronés et incomplets ». Il revient en premier lieu sur la façon dont s’est déroulée la démarche : « Du jour au lendemain j’ai appris par un voisin que la rue Cuvier allait être piétonnisée. La logique aurait été de nous avertir bien avant car évidement cela implique de trop grosses contraintes pour la vie d’une entreprise. Nous travaillons principalement dans un rayon de 20 km, ce qui implique de nombreux allers-retours ».
L’artisan conteste avoir refusé le dialogue
Gilles Namur accuse l’artisan d’avoir refusé le dialogue. Celui-ci explique s’être rendu à une première réunion « où [il a] fait part du problème », puis s’être rapproché de l’adjoint au Commerce (récemment privé de délégation) Maxence Alloto. « Il nous a reçus fort aimablement mais nous a bien fait comprendre qu’il ne pouvait rien à son niveau pour éviter la piétonnisation et le blocage de la rue par une barrière », écrit le plaignant.
Ensuite ? « Il y a eu une plus grande réunion à l’hôtel de ville, ou j’ai exposé mon incompréhension et ma colère sans retour particulier de la Ville », poursuit l’artisan. Qui explique avoir saisi un avocat, et obtenu par la voie judiciaire que la municipalité soit contrainte de revoir son projet sur l’ensemble des Places aux enfants.
Mais une nouvelle action est encore prévue « car les clients, prestataires et représentants n’ont toujours pas le droit de venir dans la rue de l’entreprise », indique-t-il. Ce en faisant part de « beaucoup de temps, de stress et d’argent » perdu dans les démarches judiciaires. « Mais je reste optimiste pour une issue où le bon sens et le respect sera de retour », assure-t-il.
Une pétition pour réclamer le retour de la zone de rencontre
Gilles Namur indiquait en outre que l’artisan était seul dans son combat judiciaire. « Il y a une pétition avec uniquement les habitants de la rue Cuvier qui ont majoritairement favorables au retour à une rue zone de rencontre », affirme au contraire le serrurier. « On demande aussi le retour des passages cloutés et des poteaux anti-stationnement sur les trottoirs enlevé par la ville », ajoute-t-il.
« La mairie l’a accordé à une autre rue (chemin de l’Église) suite à une pétition des habitants. Les deux écoles ayant pour point commun d’avoir une sortie protégée donnant sur un large square. Les problèmes de sécurité de nombreuses autres écoles étant bien plus flagrants et non traités », juge-t-il encore.
Enfin, l’élu grenoblois accusait l’artisan d’avoir procédé au retrait de panneaux de prévention disposés dans la rue, encore dans une situation d’entre-deux. Le mis en cause conteste fermement. « Le vol de panneaux est peut-être lié aux quelque 500/700 PV distribués depuis fin décembre à des personnes qui ont besoin de se garer et ne savent pas que la rue est piétonnisée », conclut-il.
Une réflexion sur « Place aux enfants rue Cuvier à Grenoble : la réponse de l’artisan-serrurier à l’élu Gilles Namur »
Eric Burqini-Taxes est cramé mais son comique n°2 Gilles Namur se cramponne à sa tache (sans l’accent circonflexe).