EN BREF – La ville d’Échirolles a inauguré, le vendredi 24 mars 2023, deux nouvelles zones vertes : un corridor écologique et un verger participatif. Situés non loin de la rue des 120 Toises, ces espaces s’inscrivent dans le plan France Relance, un programme porté par le gouvernement ayant notamment pour but d’accélérer les transformations écologiques.
Rendre la ville plus verte : tel est le souhait du maire d’Échirolles, Renzo Sulli. D’où l’idée de créer un corridor écologique, à côté du collège et du gymnase Picasso, et de planter un verger participatif dans le parc Picasso.
« Ces projets sont démonstrateurs de nos ambitions dans le renforcement de la nature en ville et dans le développement de l’agriculture urbaine, a‑t-il déclaré le vendredi 24 mars, à l’occasion de leur inauguration, aux côtés des représentants de la préfecture de l’Isère, de Grenoble-Alpes Métropole et du Département. « Nous voulons montrer qu’Échirolles ce n’est pas qu’une ville-béton », a‑t-il ajouté.
Un corridor pour les crapauds calamites
Premier espace vert créé au sein du quartier, le corridor écologique, long de 200 mètres, permet de relier le parc Géo-Charles à la zone de gravières située à Pont-de-Claix. De quoi fournir un accès sécurisé aux crapauds calamites, une espèce d’amphibien nocturne dont la population décline de plus en plus.
Dans la métropole, ces crapauds ne vivent ainsi plus qu’à deux endroits : à Échirolles et Pont-de-Claix. Afin de préserver cette espèce protégée et dans le but de la “relancer”, la Ville d’Échirolles a mis en place plusieurs structures innovantes. D’une part, des “crapauducs”, installés sous la chaussée au niveau de la rue des Berges-du-Drac et de la rue des 120-Toises, permettent aux amphibiens de traverser les rues sans risque d’écrasement. D’autre part, des mares imperméables facilitent la reproduction de l’espèce.
La création de ce corridor s’inscrit dans le cadre du Plan Climat-Énergie 2020 – 2026 de la Ville d’Échirolles. Financée par France Relance à hauteur de 87 547 euros, elle aura coûté près de 146 000 euros. Ce projet s’ajoute en outre aux actions mises en place depuis 2008, en partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux pour la préservation du crapaud calamite.
Ce corridor permet, par ailleurs, la création d’un cheminement piéton entre les deux rues. De quoi encourager le développement des modes de déplacement doux et à la présence de la nature en ville.
L’atelier de Picasso
Autre nouvelle zone verte : le verger participatif créé au sein du parc Picasso, qui a également coûté 146 000 euros. Nommé « l’atelier Picasso », en référence aux œuvres de l’artiste, cet espace de 5 500 m² a vise à améliorer le cadre de vie du quartier.
Sur cette zone, une centaine d’arbres à fruits ont été plantés, tous choisis en concertation avec les habitants de la ville. Grâce à leur implication, mais aussi à celle des agents municipaux et des écoles, cet espace a vu le jour en un temps record : deux mois seulement.
Entre cerisiers, oliviers, citronniers ou encore abricotiers, ce verger doit par ailleurs inciter à un nouveau mode de consommation. « Ce projet permet également de travailler la sensibilisation aux enjeux liés à une alimentation saine et locale. Et cela passe à travers la production de fruits locaux de saison », ajoute le maire Renzo Sulli.
Concernant la cueillette, celle-ci sera encadrée par une association qui organisera des moments de récoltes définis : chaque participant pourra bénéficier des fruits locaux. Les premières cueillettes devraient se faire d’ici 2024.