ENTRETIEN - Après avoir obtenu l'annulation de sa radiation du poste de commissaire enquêteur par la cour administrative d'appel de Lyon, mais aussi l'octroi de la protection fonctionnelle qui lui avait été refusée, Gabriel Ullmann décrit "l'issue de cinq ans d'injustice". Et revient sur les raisons, selon lui, de sa disgrâce. Non sans critiquer vertement au passage la façon dont les choses se sont déroulées, côté préfecture et Département de l'Isère.
"L'issue de cinq ans d'injustice". C'est ainsi que Gabriel Ullmann qualifie, en préambule, l'annulation de sa radiation du titre de commissaire-enquêteur par la cour administrative d'appel de Lyon. Celui-ci avait en effet été radié en décembre 2018 par la commission d'aptitude aux fonctions de commissaire enquêteur de l'Isère. Une décision rare... qui n'a pas été sans déclencher plusieurs procédures en justice.
Gabriel Ullmann a vu sa radiation du titre de commissaire enquêteur annulée par la cour administrative d'appel de Lyon. DR
Le mercredi 1er mars 2023, la justice a donc prononcé l'annulation de la radiation de Gabriel Ullmann, avec injonction de le réinscrire sur la liste d'aptitude dans un délai de deux mois. Ce n'est toutefois pas la seule victoire du commissaire enquêteur.
Quelques jours auparavant, le tribunal administratif de Paris lui a reconnu le droit à la protection fonctionnelle face aux "attaques" publiques des préfets de l'Isère et de la Savoie. Deux décisions de justice qui donnent une idée de la complexité du dossier.
Une radiation cassée par la justice
Tout commence donc par une radiation: celle d'un commissaire enquêteur, ingénieur-biochimiste et docteur en droit, qui a rendu des avis défavorables sur des dossiers aussi importants que le Center Parcs de Roybon ou le projet industrialo-portuaire Inspira de Sablons-Salaise. Sans oublier celui de l'aménagement de la Zac des Portes du Vercors. Un empêcheur de bétonner en rond?
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