FLASH INFO – Des réunions « interdites aux hommes » dans les locaux de l’Université Grenoble-Alpes ? C’est ce qu’affirme l’Uni Grenoble, dans un communiqué en date du mardi 21 février 2023. Après avoir dénoncé le blocage de Sciences Po Grenoble ou l’organisation d’une réunion sur la transidentité au lycée Argouges, c’est une affiche faisant la promotion de rencontres contre le sexisme qui provoque cette fois la colère du syndicat étudiant de droite.
« Comment s’organiser contre le sexisme sur le campus ? », annonce l’affiche. Qui s’accompagne d’une invitation à partager un repas tous les jeudis à l’Arsh de Grenoble : « Discutons de nos expériences communes pour lutter contre le sexisme dans nos amphis et sur notre lieu de travail ». Le tout placé sous l’égide d’une association baptisée Caféministe. « Réunion ouverte aux femmes et aux personnes minorisées de genre », est-il enfin précisé. Pour l’Uni, cette mention signifie que les réunions sont « interdites aux hommes ».
« Alors que ces réunions portent sur le sexisme elles ne sont pourtant ouvertes qu’aux “femmes et aux personnes minorisées de genre” », reformule ainsi le syndicat. Et celui-ci de considérer dès lors que ces réunions « enfreignent l’article 225 – 1 du code pénal ». Un article qui dresse la liste des discriminations identifiées par la loi, et dans lequel figure notamment « toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur sexe ».
L’Uni ajoute que la peine encourue peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Mais ces peines ne s’appliquent que dans des cas précis de discrimination, comme un refus à l’embauche. En revanche, l’article 225 – 3 du même code pénal précise qu’une “discrimination” n’est pas punissable si elle se justifie par « la protection des victimes de violence à caractère sexuel [ou encore] la promotion de l’égalité des sexes ou des intérêts des hommes ou des femmes ».
Au-delà des considérations légales, l’Uni dénonce « l’aspect idéologique nauséabond » de ces réunions, dont il considère qu’elles « s’inscrivent dans un contexte où l’idéologie woke cherche de plus en plus à s’implanter dans les universités françaises ». Idéologie qui « cherche à isoler les étudiants selon leur ethnie, leur sexe, leur orientation sexuelle et leur religion, […] aux antipodes du modèle universaliste français », écrit le syndicat. Qui conclut en appelant l’UGA à mettre fin aux réunions incriminées.
Place Gre’net est dans l’attente d’une réponse de l’UGA. L’association Caféministe Valence, contactée par nos soins, a indiqué ne pas être en lien avec les « caféministes » de Grenoble. Pour lesquels aucune trace en ligne n’a été trouvée. [Encadré modifié le 28 février 2023 après la réponse de Caféministe Valence].