FOCUS - Tous les sept ou huit ans, la Métropole de Grenoble se livre à une importante opération de caractérisation des déchets provenant des collectes qui aboutissent au centre de tri Athanor de La Tronche. Ce en opérant un tri manuel et en analysant les ordures habituellement incinérées, déversées par des camions poubelles de la métropole. Les objectifs visés ? Vérifier les bonnes (et moins bonnes) pratiques des usagers en matière de tri sélectif et en tirer un bilan quantitatif autant que qualitatif.

Comme tous les jours ouvrés, ce matin du lundi 20 février 2023, le trafic est intense au centre de tri Athanor où afflue une noria de bennes à ordures de retour de leurs collectes effectuées dans toute l'agglomération grenobloise. Un matin comme un autre choisi par Lionel Coiffard, vice-président de la Métropole en charge des déchets, pour mener une opération de caractérisation du contenu des collectes sous l’œil de la presse. De quoi établir un bilan du tri sélectif.

Ce juste à l'endroit où se situent deux grandes fosses : celle du tri où aboutissent les bouteilles en plastique, cartons, boîtes de conserves, pots de yaourt et autres emballages avant de passer par le centre de tri, et, plus loin, celle des déchets de toute nature issus des poubelles de couleur noire, happés par l'énorme grappin mécanique qui alimente l'incinérateur.

Des salariés de l'entreprise spécialisée Verdicité trient manuellement les déchets avant de les déposer dans des bacs étiquetés. © Joël Kermabon - Place Gre'net

« Ce que nous faisons là, comme tous les sept - huit ans, c'est un tri manuel de ce tout ce que nous ne trions pas d'habitude, explique le vice-président. Ainsi, au bout de plusieurs journées, nous pourrons mesurer finement le poids total de chaque type d'objet. » À savoir, les couches culottes, les débris de verre, les vêtements ou encore les déchets alimentaires pour ce qui concerne les plus courants.

« Nous sommes au cœur des détritus et c'est une société spécialisée, Verdicité, qui assure ce tri objectivement peu ragoûtant de tout ce qu'on ne devrait pas trouver dans une poubelle », complète Lionel Coiffard