EN BREF – Après un premier appel à projets « réduction des déchets et économie circulaire » lancé fin 2021 en direction des associations et des établissements publics, Grenoble Alpes Métropole va en lancer un nouveau début 2023. Objectif ? Toujours accompagner les solutions innovantes du territoire, tant pour traiter les déchets que pour les réduire dans une logique d’économie circulaire.
Un tiers-lieu dédié au coworking et à l’échange de savoirs à Gières, une recyclerie d’articles sportifs à Grenoble, un défi “zéro déchet” mis en place par le CCAS de Fontaine, ou encore un service de location et de lavage de couches pour bébés lancé par une association d’Eybens. Au total, le premier appel à projets de Grenoble Alpes Métropole portant sur la réduction des déchets et l’économie sociale et solidaire a permis d’octroyer des subventions à dix projets issus du territoire.
Un bilan qui a conduit l’intercommunalité à renouveler l’expérience. Un second appel à projets va ainsi être lancé en début 2023 pour deux mois, ont annoncé ce mercredi 7 décembre 2022 Elizabeth Debeunne et Lionel Coiffard, tous deux vice-présidents de la Métro chargés, pour la première, de l’économie sociale, solidaire et circulaire et, pour le second, de la prévention, de la collecte et de la valorisation des déchets.
Une annonce qui s’est faite à la Blanchisserie industrielle de Saint-Égrève, également lauréate du premier appel à projets pour avoir réduit l’usage du plastique en investissant dans de nouvelles machines. Deux de ses employées, Lynda Mansoul et Estelle Dhalluin, en ont fait la démonstration dans le cadre de la visite des élus.
Un budget de 100 000 euros en 2023, ouvert aussi aux petites entreprises
D’abord réservé aux associations et établissements publics, l’appel pourra cette fois également concerner les TPE et PME artisanales, commerciales et de service. Les candidats sont invités à se connecter sur le portail des subventions de Grenoble Alpes Métropole.
L’enveloppe budgétaire totale consacrée à cet accompagnement est de 100 000 euros. Chaque projet peut être financé pour un montant de 20 000 euros maximum, à hauteur de 50% des dépenses jugées éligibles. En 2022, les subventions attribuées aux lauréats s’échelonnaient ainsi entre 1 750 et 20 000 euros.
« Nous avons aujourd’hui réalisé le gros du travail pour la collecte des déchets et leur traitement, estime Lionel Coiffard. Il nous faut désormais arriver à diminuer les déchets avant même qu’ils n’existent. Le but est de sortir du modèle où, sans fin, on achète avant de jeter. Visiter une centrale de traitement comme Athanor vous montre bien que votre simple petite poubelle est en fait un monstre. Quand on entre dans le cycle actuel des déchets, on comprend que nous sommes en train de détruire la planète. C’est à la fois fascinant et inquiétant. »
Comme son collègue, Elizabeth Debeunne se dit persuadée que la prévention des déchets et le développement de l’économie sociale et solidaire sont intimement liés. « L’efficacité viendra avec la mise en marche des acteurs du territoire et en correspondance avec les besoins du terrain, ajoute-t-elle. L’idée de l’appel à projets n’est pas de plaquer certaines choses chez nous, mais bien de voir ce qui peut surgir directement du territoire. »
Reste donc à mobiliser plus largement les forces vives locales, ce que les élus comptent faire. En écho, les lauréats du premier appel à projets qui les ont rencontrés ce mercredi ont tous témoigné de l’importance du soutien des collectivités publiques.