DÉCRYPTAGE – Crise sanitaire, inflation généralisée, hésitations du public à réserver ses places longtemps à l’avance… Le monde du spectacle vivant doit faire face à de nombreuses difficultés depuis le premier confinement du printemps 2020. Les surcoûts liés à l’énergie apparaissent aujourd’hui comme un énième obstacle majeur à affronter. Comment les premiers intéressés s’organisent-ils face à la nécessité de la transition écologique ? États des lieux avec plusieurs grands acteurs culturels de la région grenobloise et du Pays voironnais.
C’est une nouvelle histoire de la poule et de l’œuf. Qui, de la démarche écologique ou de la crise énergétique, est arrivé en premier ? Les acteurs du spectacle vivant ont-ils pris conscience du défi environnemental ? Ou gèrent-ils “simplement” leurs structures au mieux, en s’adaptant à un contexte budgétaire plus que tendu ?
Dans l’agglomération grenobloise, la première proposition paraît devoir s’imposer. Car, à en croire les professionnels de la scène, il y a un moment qu’ils suivent la “logique verte”.
Le tenue de son dernier Grand Rassemblement a permis au CCN2 de Grenoble de réunir ses partenaires autour d’une table ronde sur la thématique de la transition écologique. Les discussions se poursuivent en groupe de travail. © Allessandro Franceschelli
Parmi eux, le Centre chorégraphique national de Grenoble (CCN2) pourrait faire office de pionnier. Il a en effet adhéré à Arviva. Une association nationale qui vise à regrouper des artistes, lieux de création, techniciens et équipes artistiques, agents, opérateurs, entrepreneurs et festivals engagés dans cette démarche.
« Nous souhaitons entreprendre une transition écologique et agir sans attendre pour un monde juste et durable », peut-on ainsi lire sur son site Internet. Des mots qui trouvent un écho dans les propos de Marie Vacher, responsable des partenariats et du développement du CCN2.
Un sujet complexe, en interne comme vis-à-vis du monde extérieur
« Nous nous questionnons sur la circulation des œuvres, la mobilité de nos salariés et nos réseaux de prestataires et fournisseurs. » D’ores et déjà, le CCN2 a réalisé un premier bilan carbone. Mais pour aller plus loin, Marie Vacher mise sur la force du réseau.
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