FLASH INFO – « En 2023, aucune baisse de financement ne pourra être supportée par le service public de la culture ». Tel est le message que la délégation régionale Auvergne-Rhône-Alpes du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles) porte à travers un communiqué, en forme de plaidoyer auprès des collectivités territoriales, publié en janvier 2023.
Pour le Syndeac Aura, « les structures culturelles atteignent un point d’extrême fragilité qui tend à précariser encore davantage l’emploi des salarié.e.s du secteur ». En cause ? « Si 2022 a été une année de retour relatif à la normale après deux années de restrictions d’activité, elle a également été marquée par une inflation aux proportions inédites qui bouleverse le modèle économique du spectacle vivant », explique le syndicat.
« Il est important de rappeler que les entreprises du service public de la culture […] ne sont pas indépendantes financièrement. Leurs budgets sont liés aux subventions en provenance du ministère de la culture et des collectivités territoriales », écrit encore le Syndeac. Or, ces dernières « ne suivent en réalité pas du tout l’augmentation du coût de la vie », ajoute-t-il. En dix ans, les structures culturelles auraient perdu 25 % de leur capacité d’investissement.
La délégation régionale Auvergne-Rhône-Alpes du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles) appelle les collectivités à soutenir les lieux de culture alors que ceux-ci sont menacés par l’inflation galopante. Ici, le Big Ukulélé Syndicate au Théâtre en rond de Sassenage. © Nadine Barbançon
« Le contexte était déjà extrêmement tendu. Désormais, il devient intenable », en conclut l’organisation. « À ce titre, les décisions de la Région, qui ont amputé de tout ou partie de leurs subventions une centaine de structures culturelles, ont été particulièrement malvenues en cours d’exercice 2022. La reconduction de ces baisses en 2023 signerait probablement une cessation partielle d’activité », avertit-elle.
« Sans un soutien accru des financeurs publics, ils seront contraints de supprimer de l’activité (et donc de l’emploi), voire pour certains d’envisager des fermetures temporaires », alerte le Syndeac. Et de conclure en lançant un appel aux élus des collectivités territoriales, « pour qu’ils et elles aient conscience […] de la gravité de ce constat et pour qu’ils soutiennent fermement le service public de la culture, ses missions d’intérêt général et ses emplois ».