FLASH INFO – Le syn­di­cat Sud-PTT Isère-Savoie annonce le dépôt d’un pré­avis de grève illi­mi­tée à comp­ter du mardi 7 février 2023 pour l’en­semble des bureaux de poste du dépar­te­ment de l’Isère. En cause ? Un « ras le bol d’une direc­tion qui demande tou­jours plus et ne donne rien », qu’au­raient exprimé de façon una­nime les agents de la Poste lors d’as­sem­blées géné­rales à Pont-de-Claix, Grenoble-Chavant et Grenoble-Terray, au len­de­main du mou­ve­ment social du 31 jan­vier.

« La colère monte dans les centres cour­riers de l’agglomération gre­no­bloise. Non seule­ment les condi­tions de tra­vail sont déjà bien dégra­dées, mais en plus la direc­tion veut mettre en place des “plans de pro­duc­tion”. C’est-à-dire ajou­ter des mor­ceaux de tour­nées sup­plé­men­taires », écrit le syn­di­cat isé­rois et savoyard par voie de com­mu­ni­qué. Pour qui « la direc­tion compte se débar­ras­ser des inté­ri­maires dans les centres cour­riers et sur­char­ger les fac­teurs qui res­tent ».

Le syn­di­cat Sud-PTT Isère-Savoie lance un appel à la grève illi­mi­tée à comp­ter du mardi 7 février 2023 pour dénon­cer des « condi­tions de tra­vail dégra­dées » ou « le mépris des diri­geants » envers les inté­ri­maires ou les sala­riés en CDD. DR

Des inté­ri­maires, aux­quels s’a­joutent les sala­riés en CDD, qui eux aussi « se révoltent contre le mépris des diri­geants », pour­suit Sud-PTT Isère-Savoie. En cause ? « Pas de vête­ments four­nis par La Poste, alors qu’il fait froid. […] Certains attendent depuis des années le CDI pro­mis par l’encadrement qui n’arrive jamais ». Et d’ac­cu­ser la Poste, « d’u­ti­li­ser [en toute illé­ga­lité] des emplois pré­caires pour occu­per des postes de tra­vail per­ma­nents ».

Difficile pour l’heure de connaître le degré de ral­lie­ment du per­son­nel au mou­ve­ment ini­tié par le syn­di­cat Sud-PTT, alors que le pre­mier jour du pré­avis déposé coïn­cide avec un nou­vel appel natio­nal à la grève et la mani­fes­ta­tion contre le pro­jet de réforme des retraites du gou­ver­ne­ment. Mais l’or­ga­ni­sa­tion syn­di­cale fait d’ores et déjà savoir qu’elle met à dis­po­si­tion sa caisse de grève « pour les bureaux qui ren­tre­raient en grève illi­mi­tée à par­tir du 8 février ».