REPORTAGE - Une quinzaine de militants de Dernière Rénovation (DR) ont mené une action d'affichage sauvage dans les rues du centre de Grenoble, jeudi 26 janvier 2023 au soir. Cette campagne de résistance civile, lancée en avril 2022, vise à obtenir rapidement un plan de rénovation thermique des bâtiments, en forçant le gouvernement à appliquer cette proposition de la Convention citoyenne pour le climat. Contrairement à d'autres mouvements écologistes, DR entend agir "dans l'urgence" et se concentre pour l'instant sur cette unique revendication, avant de passer à la campagne suivante.
Alex et Amster4pseudo collent les affiches sur des murs et façades de bâtiments pendant que Raphaël fait le guet au coin de la rue. En cas d'arrivée de véhicule de police ou de toute personne "suspecte", ce dernier dégaine son smartphone pour avertir ses acolytes, via un code convenu au préalable. À l'instar du trio, une quinzaine de militants de Dernière Rénovation vont répéter les mêmes faits et gestes durant près de deux heures, jeudi 26 janvier 2023 au soir, dans les rues de Grenoble.

Les militants de Dernière Rénovation ont collé des affiches dans tout l'hypercentre de Grenoble, dans la soirée du jeudi 26 janvier 2023. © Manuel Pavard - Place Gre'net
Adepte de la désobéissance civile et habitué des blocages et autres actions coups de poing, le mouvement écologiste a opté ce soir-là pour un programme un peu moins spectaculaire. "L'idée, c'est de placarder des affiches partout dans Grenoble, notamment dans l'hypercentre, pour avoir un impact massif afin de réveiller les consciences endormies", explique Balthazar, militant de Dernière Rénovation. "Il faut qu'on soit hyper présents pour qu'il n'y ait pas un Grenoblois qui puisse louper les affiches de DR."
La rénovation énergétique, "un thème simple et consensuel"
Réunis en début de soirée dans un bar du quartier Saint-Bruno, les activistes ont écouté attentivement le briefing de Raphaël portant sur le déroulé de l'action, comme sur les consignes à observer face à la police.
Si le risque de finir en garde à vue était en effet assez faible ce jeudi soir, le collage n'en reste pas moins illégal. Tous se sont ensuite répartis par petits groupes de trois ou quatre, avec chacun une zone prédéfinie à couvrir et au total, quelque 600 affiches à placarder.
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3 commentaires sur « Grenoble : affichage sauvage de Dernière Rénovation, mouvement écologiste pour la rénovation thermique… « d’urgence » »
La greffe de cerveaux est LA vraie urgence, histoire que LA vraie cause de tous nos maux soit enfin LA priorité, la SURPOPULATION !
Evidemment que le bâtiment et le logement sont le problème n°1 à affronter !
Mais qui le sait alors que les menteurs professionnels, nombreux et très bien placés à Grenoble, disent tous les jours et dans tous les média que c’est la voiture ?
Voyous !
Réparer les préjudices commis, ça fait moins d’argent pour aider ces ploucs qui veulent vivre de l’assistanat…