FLASH INFO – « Racisme d’État » ou « xénophobie institutionnelle » ? Pour l’adjointe aux Écoles de la Ville de Grenoble Christine Garnier, les deux expressions semblent ne pas avoir le même sens, quand bien même le distinguo peut paraître subtil. Après une nouvelle prise de parole de l’élue sur France bleu le vendredi 20 janvier, le groupe de la majorité choisit en tout cas de prendre ses distances.
Le contexte ? Christine Garnier était invitée par la radio locale pour s’exprimer sur les occupations d’école en cours à Grenoble, afin de mettre à l’abri des familles avec enfants n’ayant pas de solution de logement ou d’hébergement. L’occasion de l’interroger à nouveau sur l’expression « racisme d’État » qu’elle avait employée et « assumée » au mois de décembre 2022… avant de revenir dessus quelques jours plus tard.
Pourtant, sa pensée ne semble guère avoir changé. « C’est une expression que j’ai retirée parce qu’elle n’est pas adaptée », explique Christine Garnier. Et de poursuivre : « Ce qu’on voit quand même, c’est que ces personnes à la rue sont en très grande majorité des personnes étrangères, des personnes migrantes, et donc on pourrait plutôt parler de xénophobie qui est institutionnelle ».

Après avoir dénoncé un « racisme d’État », l’adjointe aux Écoles Christine Garnier évoque une « xénophobie institutionnelle » concernant la situation de mal-logement. La majorité grenobloise a pris ses distances avec ses propos. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Christine Garnier justifie son propos en mettant en avant que les personnes demandeuses d’asile ne trouvent pas (toujours) de places en centre d’hébergement, faute de capacités suffisantes. « Ensuite, quand on est débouté [du droit d’asile], on est rejeté des centres, on n’a même pas d’hébergement d’urgence alors que la loi dit que l’État doit accueillir toutes les personnes en détresse », rappelle l’élue.
De quoi amener le groupe de la majorité grenobloise à prendre, en douceur, ses distances. « Les émotions personnelles peuvent prendre le dessus », déclare ainsi Grenoble en commun. Qui précise que l’élue « a conscience que ses propos […] relèvent de l’expression militante et non de son rôle institutionnel ». Et que « les propos de Christine Garnier ne sont pas les expressions de la municipalité ».
1 commentaire sur « « Xénophobie institutionnelle » : la majorité grenobloise prend ses distances avec les propos de l’élue Christine Garnier »
Pauvre écologie, que de trahisons sectaristes en ton nom !