FLASH INFO – Plus de 200 médecins du CHU Grenoble-Alpes, accompagnés de plusieurs médecins généralistes isérois, lancent un « Appel des médecins hospitaliers pour rétablir sans délai l’accès aux soins ». Un appel qui s’accompagne d’un second : celui de « cesser toute activité hors urgences » le jeudi 26 janvier 2023. Et de se rassembler le même jour, devant le CH de Voiron à 10 h 30, ou devant l’hôpital Michallon de Grenoble à 13 heures, parvis Belledonne.
« La catastrophe sanitaire est désormais une réalité connue de tous. Toutes les alertes et les démarches engagées par les professionnels de terrain sont restées vaines », jugent les 200 médecins signataires de l’appel. À leurs yeux, l’urgence réside dans « la réouverture des lits et des blocs opératoires dans tous les secteurs ». C’est pourquoi ils en appellent à « des mesures concrètes [pouvant] être prises immédiatement, à condition d’en avoir la sincère volonté ».
Les mesures en question ? « Que soient rétablis sans délai les moyens humains et matériels permettant de garantir à tous l’accès aux soins, en priorité l’ouverture des lits et des blocs opératoires fermés sur Grenoble, Voiron [et] Saint-Égrève », revendique l’appel. Ou encore, la suppression des « quotas régionaux d’admission du numérus apertus », qui permettrait à « des centaines d’étudiants bloqués avant la deuxième année de médecine » de poursuivre leurs études dès 2024.
Le texte appelle encore à « améliorer significativement l’attractivité pour les personnels hospitaliers, l’accès à la formation, le recrutement, les nominations, les conditions de travail et d’exercice des professionnels ». Autant d’actions qui « pourraient ramener une partie des 170 000 infirmières ayant quitté leur profession dans la dernière période », explique-t-il.
La présence de (quelques) médecins généralistes parmi les signataires se veut symbolique d’une unité du monde de la médecine. « Nous considérons que les hospitaliers mènent le même combat que les collègues de la ville, les internes et tous ceux qui ont intérêt à la préservation de notre système de santé et de notre protection sociale dans sa globalité », affiche ainsi l’appel. Qui invite autant les professionnels de santé que les citoyens et les élus à participer aux rassemblements prévus.