REPORTAGE – À l’occasion de la tenue du conseil de surveillance du CHU Grenoble-Alpes ce jeudi 15 décembre 2022, des soignants ont fait entendre leurs voix auprès de leur direction et de l’Agence régionale de santé. Face à la situation jugée « cauchemardesque » des établissements de Grenoble et de Voiron, le personnel réclame des mesures urgentes, concrètes et efficaces. Ce en vue d’un plan de recrutement nécessaire à la réouverture des lits fermés et au bon fonctionnement de l’ensemble des services.
« Depuis début décembre, nous alertons sur la situation plus que critique que nous traversons et qui s’est élargie à tous les services des établissements du CHU de Grenoble et de Voiron », explique Caroline Péllissier, secrétaire du syndicat Defis (Démocratie expression force indépendance santé). Celle-ci faisait partie, ce jeudi 15 décembre, de la vingtaine de soignants rassemblés depuis 8 h 30 devant le pavillon Dauphiné, siège de l’administration du CHU Grenoble-Alpes, où allait se tenir son conseil de surveillance.
En grève générale et illimitée depuis de 6 décembre, les personnels soignants du CHU et de l’hôpital de Voiron, tous services confondus, souhaitent ainsi alerter la population et les pouvoirs publics face à une situation hospitalière jugée « fortement dégradée ». Une situation devenue, selo eux, « cauchemardesque », où des patients sont privés de leur droit à l’accès aux soins.
Ils demandent donc d’urgence à la direction générale de l’établissement et à l’Agence régionale de santé (ARS) de founir des moyens structurels, tant en personnel que budgétaires, permettant un fonctionnement optimal de l’ensemble des services.
Au-delà des soignants, « ça touche toutes les catégories de personnels »
Une délégation s’apprêtait ce jour-là à remettre au conseil de surveillance d’une pétition en forme de lettre ouverte. « Nous voulons surtout demander à l’ARS de répondre à la mission de soin qui est la sienne sur tout le territoire, indique Caroline Péllissier. Mais nous avons aussi beaucoup de demandes à formuler pour qu’on donne enfin à l’hôpital public une vraie bouffée d’oxygène. »
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