FOCUS – Faux départ pour la forêt urbaine de Mistral, qui devra être en très grande partie replantée cet hiver. Sur les 5 500 jeunes plants et petits arbres mis en terre en février 2022 sur le talus du quartier Mistral, rue Albert-Thomas à Grenoble, 70 % sont morts. Quasiment tous les jeunes plants. Les petits arbres sont, eux, toujours debout. Qui va payer les végétaux de remplacement ? L’entreprise en charge des plantations avec, peut-être, un coup de pouce de son donneur d’ordre, la Métropole de Grenoble.
Faire pousser, quartier Mistral, une forêt urbaine qui rafraîchisse l’atmosphère dans quelques années, lors des canicules inéluctables. Tel est le souhait de la Ville et de la Métropole de Grenoble. En janvier 2022, Sports et paysages, l’entreprise spécialisée en aménagement retenue pour ce projet, a ainsi planté 5 500 petits arbres et jeunes plants d’une cinquantaine de variétés, le long de la rue Albert-Thomas.
De quoi embellir le talus de 600 mètres de long aménagé par le concessionnaire d’autoroutes Aréa sur l’un des côtés de la rue, en face des habitations. Et masquer une partie du mur anti-bruit reconstruit à la suite de l’extension de l’A480.
Rue Albert-Thomas, quartier Mistral, alors que le talus masquant le mur anti-bruit venait d’être couvert de 5500 arbres, le 29 mars 2022. © Lucas Frangella – Grenoble Alpes Métropole
Coût de cette opération de végétalisation ? 100 000 euros, abondés par Aréa et la Métropole de Grenoble, pour couvrir l’achat des végétaux et le travail de quinze personnes à temps plein pendant deux semaines. Sachant que des habitants ont aussi prêté main forte, lors d’un chantier participatif. Car il a fallu repiquer la ribambelle de petits arbres et plants, mais aussi poser des accessoires autour de chacun d’eux, afin d’empêcher l’herbe de pousser trop près et de les protéger des rongeurs.
Chaleur, sécheresse et… pas d’arrosage pour les jeunes plants
Quelques mois plus tard, le bilan n’a rien de reluisant. « On a fait faire une étude de l’hygrométrie des arbres et on est à plus de 70% de mortalité. Autant de végétaux qu’il va falloir replanter », annonce Emeric Poncet, directeur de projet de renouvellement urbain du quartier Mistral à Grenoble-Alpes Métropole.
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