FLASH INFO – La fin du conven­tion­ne­ment entre la Ville de Grenoble et l’as­so­cia­tion du Plateau, au sein de l’é­qui­pe­ment du même nom dans le quar­tier Mistral, ne passe tou­jours pas. Un col­lec­tif bap­tisé « Le Plateau Mistral en colère » a ainsi mis en ligne une péti­tion sur le site Mes Opinions, à l’in­ten­tion de la Ville de Grenoble. Mardi 15 novembre au matin, elle affi­chait déjà plus de 1400 signa­tures au compteur.

Au-delà du non-renou­vel­le­ment de la conven­tion avec l’as­so­cia­tion, la péti­tion porte plus pré­ci­sé­ment sur la fer­me­ture du Plateau. Une fer­me­ture tem­po­raire pour tra­vaux, a fait savoir la Ville de Grenoble… sans vou­loir don­ner plus de pré­ci­sions quant à sa durée. Le mes­sage de la péti­tion se veut clair : « Nous, citoyens et habi­tants, deman­dons l’an­nu­la­tion de cette déci­sion dans les plus brefs délais. »

La fin du conven­tion­ne­ment entre la Ville de Grenoble et l’as­so­cia­tion du Plateau, et l’an­nonce de la fer­me­ture du local pour tra­vaux, pro­voquent la colère d’un col­lec­tif qui lance une péti­tion et appelle à un ras­sem­ble­ment. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Semblant consi­dé­rer que la fer­me­ture serait défi­ni­tive, la péti­tion demande aussi que le Plateau soit « classé et pro­tégé ». Et appelle à « réflé­chir à la meilleure pro­tec­tion de ce bien com­mun ». Les com­men­taires des signa­taires vont dans le même sens. Avec notam­ment un inter­naute se pré­sen­tant comme « ancien direc­teur adjoint d’Éric Piolle en charge des ques­tions sociales » en 2014 et 2015, « révolté de consta­ter la dérive poli­tique de cette équipe muni­ci­pale« ¹Après recherches, l’in­ter­naute en ques­tion serait plus pré­ci­sé­ment un ancien conseiller et expert tech­nique auprès du maire de Grenoble et des élus de la majo­rité. .

Un ras­sem­ble­ment contre la « fer­me­ture du Plateau »

La péti­tion n’est pas la seule ini­tia­tive enga­gée contre la déci­sion muni­ci­pale. Le même col­lec­tif appelle ainsi à une jour­née de mobi­li­sa­tion (tou­jours) « contre la fer­me­ture du Plateau », le ven­dredi 18 novembre à par­tir de 17 heures. « Nous deman­dons une révi­sion de cette déci­sion avant blo­cage », indique le tract dif­fusé à cette occa­sion. Quand bien même la Ville ne semble pas dis­po­sée à reve­nir sur ses nou­velles orientations.

La biblio­thèque des Eaux-Claires dépla­cée au Plateau ?

Suite à la publi­ca­tion de notre article, Hassen Bouzeghoub, direc­teur du Plateau (et conseiller muni­ci­pal d’op­po­si­tion de Grenoble) fait savoir que la Ville de Grenoble aurait exprimé le sou­hait de dépla­cer la biblio­thèque des Eaux-Claires sur le site du Plateau. Ceci, ajoute-t-il, sans en avoir informé les biblio­thé­caires concer­nés. « Ils tom­baient des nues », affirme Hassen Bouzeghoub. Les usa­gers et l’Union de quar­tier n’au­raient pas plus été mis au courant.

Hassen Bouzeghoub, direc­teur du Plateau et conseiller muni­ci­pal d’op­po­si­tion de Grenoble. © Place Gre’net

Et le direc­teur du Plateau de dénon­cer un « non-pro­jet »… et « une oppor­tu­nité pour la Ville de faire des éco­no­mies en met­tant la biblio­thèque au Plateau », tout en conser­vant le local (jugé vétuste) pour des asso­cia­tions. Reste que l’ins­tal­la­tion de la biblio­thèque amè­ne­rait à reti­rer un cer­tain nombre d’é­qui­pe­ments spor­tifs, ajoute Hassen Bouzeghoub. Tout en fai­sant valoir son inten­tion de se tour­ner vers le Tribunal admi­nis­tra­tif de Grenoble pour contes­ter la déci­sion municipale.

La Ville de Grenoble, par la voix de Lucille Lheureux, indique que le démé­na­ge­ment de la biblio­thèque des Eaux-Claires sur le site du Plateau fait par­tie pour l’heure des scé­na­rios envi­sa­gés, parmi d’autres, mais qu’au­cune déci­sion n’a été arrê­tée. Et fait valoir qu’un temps de concer­ta­tion sera mis en oeuvre avant toute com­mu­ni­ca­tion officielle.

[Encadré modi­fié le 17 novembre à 14 h 30 suite à la réac­tion de la Ville de Grenoble]