FOCUS - Près de 80 personnes se sont réunies ce vendredi 21 octobre 2022 sur la place Saint-André, à Grenoble, en hommage à Lola, la collégienne de 12 ans sauvagement assassinée le vendredi précédent, à Paris. Un rassemblement présenté comme apolitique et apartisan mais auquel appelait principalement Reconquête, le parti d'Éric Zemmour. Ce qui n'a pas manqué de créer la polémique, plusieurs syndicats et organisations marquées à gauche dénonçant la "récupération politique de l'extrême droite" et le non-respect des souhaits de la famille.
Un rassemblement "apolitique" et "apartisan". C'est en ces termes que Reconquête présentait l'évènement organisé ce vendredi 21 octobre 2022, à Grenoble, en mémoire de Lola. Sur les réseaux sociaux, le parti d'Éric Zemmour avait ainsi largement relayé l'appel à participer à cet hommage à la collégienne de 12 ans assassinée, vendredi 14 octobre, à Paris. Avec une cible bien définie : la principale suspecte, Dahbia B., d'origine algérienne... Et au-delà "l'immigration massive".
Sur la place Saint-André, quelque 80 personnes se sont réunies sous une fine pluie, à partir de 18 heures, tenant pour beaucoup une rose blanche à la main. Parmi eux, des participants non encartés, quelques curieux, et des représentants d'autres organisations ayant appelé au rassemblement, comme le syndicat étudiant de droite Uni ou le mouvement nationaliste et royaliste d'extrême droite l'Action française.
Un discours à la tonalité très radicale
Mais les militants les plus visibles étaient bien ceux de Reconquête et de son mouvement de jeunesse Génération Z. On reconnaissait ainsi les ex-candidats aux législatives Marine Chiaberto et Quentin Feres ou encore le conseiller régional Stéphane Blanchon, président du groupe Lis (Libertés, identité, souveraineté) à la Région et coordonnateur de Reconquête Isère.
C'est d'ailleurs ce dernier, ancien élu RN passé chez Éric Zemmour, qui a prononcé le discours ouvrant le rassemblement. Une prise de parole entrecoupée d'une minute de silence et à la tonalité très radicale. D'emblée, le ton était donné et l'apolitisme de façade jeté aux oubliettes. "Cette sauvage comme il y en a des milliers d'autres en France, c'est-à-dire une clandestine algérienne", a attaqué Stéphane Blanchon, à propos de la principale suspecte.
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