FOCUS - Après la condamnation des trois autres prévenus à 70 heures de travaux d'intérêt général, un lycéen mineur, quatrième mis en cause pour l'agression, en avril 2022 à Grenoble, de trois militants du syndicat étudiant de droite Uni, comparaissait ce lundi 17 octobre devant le juge des enfants. À l'issue de cette audience d'examen de la culpabilité, une période de mise à l'épreuve éducative a été ordonnée jusqu'au jugement, qui sera prononcé le 24 avril 2023. Au même moment, des organisations de gauche, syndicales et antifascistes organisaient devant le tribunal un rassemblement de soutien aux "4 de Grenoble", dénonçant "la récupération politique" de la droite.
Ils étaient une vingtaine, réunis ce lundi 17 octobre 2022, devant le palais de justice de Grenoble, autour d'une banderole "Solidarité aux 4 de Grenoble". Des militants représentant une quinzaine d'organisations de gauche, syndicales et antifascistes2Action antifasciste Grenoble, CAR 38, Collectif des bibliothécaires de Grenoble en lutte, CGT des personnels du CHAI, CNT 38, DAL 38, FSU 38, Groupe jeunes du Planning familial 38, Lutte Ouvrière Grenoble, LDH Grenoble, MNL 38, NPA 38, RLF Grenoble, Solidaires 38, UCL Grenoble, UEG, UNEF Grenoble, venus soutenir un lycéen mineur, quatrième prévenu jugé dans la très médiatique affaire de l'agression de trois membres du syndicat étudiant de droite Uni, dans la nuit du 19 au 20 avril dernier, à Grenoble.
Les trois autres mis en cause - deux étudiants et un lycéen majeurs - ont, eux, déjà comparu, le 7 juillet, devant le tribunal correctionnel, avant d'être condamnés, le 31 août, à 70 heures de travaux d'intérêt général et 1600 euros de dommages et intérêts. Mais, du fait de son âge, le mineur était entendu séparément, ce lundi matin, par le juge des enfants. Une audience de cabinet, à huis clos, dite "audience d'examen de la culpabilité du mineur".
"Agression" pour l'Uni, "altercation" suivie d'une "récupération politique" pour la gauche
Cette fois, contrairement au procès des trois premiers prévenus, l'Uni, qui avait dénoncé une "décision laxiste", n'avait pas fait le déplacement. Depuis le mois d'avril, les deux camps s'affrontent par communiqués et déclarations interposés, livrant deux versions des faits radicalement opposées. Le syndicat étudiant de droite évoque ainsi, vidéos à l'appui, une violente "agression" physique, qui a notamment valu une ITT de six jours à l'une de ses militantes.
Mais pour les syndicats et mouvements de gauche rassemblés ce lundi, il s'agit plutôt d'une "altercation" entre deux groupes, qui a donné lieu à une "récupération politique" de la part de l'Uni et, plus largement, de la droite et de l'extrême droite.
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