FLASH INFO – Après la mort, ce mercredi 5 octobre 2022, d’une jeune femme de 18 ans, passagère d’une voiture, tuée par balle après un refus d’obtempérer et une course-poursuite avec la police, à Grenoble, les enquêtes respectives de l’IGPN et de la police judiciaire se poursuivent. Les gardes à vue des trois policiers auteurs des tirs ont été levées ce mercredi soir. Quant au conducteur interpellé, celui-ci est toujours hospitalisé au CHU Grenoble Alpes, ce jeudi, et n’a pas encore pu être entendu.
Ils avaient été placés en garde à vue – procédure habituelle pour ce type d’affaire – ce mercredi 5 octobre 2022 au matin, après la course-poursuite ayant entraîné la mort d’une jeune femme de 18 ans, passagère d’une voiture, la nuit précédente, à Grenoble. Les trois policiers grenoblois entendus par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) ont été laissés libres à l’issue de leur audition, ce mercredi soir, indique le procureur de la République adjoint Boris Duffau.
L’enquête menée par la police des polices « se poursuit en flagrance » et devra déterminer dans quelles circonstances les fonctionnaires de police ont dû faire usage de leurs armes. Ceux-ci avaient pris en chasse un véhicule Renault Mégane, dans la nuit de mardi à mercredi, à Saint-Martin-d’Hères, après un refus d’obtempérer de la part du conducteur. Lequel avait tiré sur les policiers, suscitant une riposte de ces derniers.
L’autopsie de la jeune femme réalisée ce jeudi
Plusieurs coups de feu avaient été échangés, notamment lorsque la voiture avait foncé sur les policiers, descendus de leur véhicule pour le stopper. La course-poursuite s’était achevée à proximité de l’intersection entre le cours de la Libération et la rue Albert-Reynier, à Grenoble, où le conducteur, tentant de prendre la fuite, avait été rattrapé et interpellé par les policiers. Mais sa passagère, âgée de 18 ans, atteinte par une balle, avait succombé à ses blessures.
L’autopsie de la jeune femme doit être réalisée ce jeudi matin, précise le procureur adjoint. Selon Le Dauphiné libéré, elle n’était pas connue de la justice, contrairement au conducteur du véhicule. Cet homme de 30 ans, originaire de Carpentras (Vaucluse), avait notamment été « condamné à huit ans de prison, en 2013, après avoir tiré sur des policiers en 2012″. Il était considéré comme « un acteur important du trafic de stupéfiants dans le Vaucluse », ajoute le quotidien régional.
Le suspect sera entendu « lorsque cela sera médicalement possible »
Objet de l’enquête confiée au service de police judiciaire de Grenoble pour la « tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et le « refus d’obtempérer », le suspect a été placé en garde à vue au CHU Grenoble Alpes où il est toujours hospitalisé ce jeudi. Il n’a toujours « pas pu être entendu en raison de son état médical », explique le magistrat.
Si l’on ne connaît pas la nature exacte de ses blessures, son pronostic vital n’est toutefois pas engagé, d’après Boris Duffau. « Une information va être ouverte ce jour et le juge d’instruction entendra la personne mise en cause lorsque cela sera médicalement possible », informe le procureur adjoint, ce jeudi matin.