FLASH INFO – L’observatoire de la biodiversité Grenoble-Alpes alerte sur la prolifération de punaises, les tigres du platane. Un insecte inoffensif pour l’homme, mais susceptible d’affaiblir les arbres colonisés.
Certains platanes de la métropole de Grenoble semblent manquer de vigueur cet été ? Les effets de la vague de chaleur n’y sont sans doute pas étrangers mais les tigres du platane pourraient bien en être les principaux responsables.
Cet animal, qui n’a rien de félin, est en effet un insecte, une punaise plus précisément, de 4 millimètres. « Ils vont piquer au niveau des feuilles, pour se nourrir de la sève. », déclare François Pompanon, cofondateur de l’observatoire de la biodiversité.
Parfois, certains individus peuvent tomber sur des personnes et piquer. Mais pas de panique à avoir, puisque la piqûre reste légère et se traite à la crème hydratante. Malgré tout, l’observatoire de la biodiversité Grenoble-Alpes tient à alerter sur les risques pour les arbres.
Les femelles pondent plus de 300 œufs, deux à quatre fois par an. Des colonies à la recherche de toujours plus de sève à aspirer. Résultats : les feuilles se décolorent et tombent rapidement. « Avec des étés de plus en plus chauds et de plus en plus tôt, les périodes propices aux cycles de reproduction s’allongent et le nombre d’individus augmente. », précise François Pompanon. Les punaises sont aussi susceptibles de transmettre des pathogènes comme le chancre coloré, à l’origine de graves maladies du platane.
Des moyens de lutte écologique
Les tigres du platane pullulent sous des climats chauds avec des taux d’humidité élevés. Pour le moment, la sécheresse freine sa prolifération. Par ailleurs, des méthodes de lutte biologique existent comme l’utilisation de ver parasite (nématode microscopique) ou un insecte prédateur (chrysope). Des espèces qui ont déjà largement fait leur preuve pour lutter contre des insectes nuisibles comme les pucerons, les pyrales ou encore les charançons.
Mais d’où vient le tigre du platane ?
Originaire d’Amérique du Nord, il est observé pour la première fois au milieu des années 60 en Italie, et sa présence est maintenant attestée dans toute l’Europe centrale et méridionale.