FOCUS – Durant l’Heure citoyenne, lors du conseil municipal du 7 février 2022, le maire de Meylan, accompagné de Ludovic Bustos, a présenté le projet de polarité Nord-Est lancé par la Métropole en décembre 2021. Celui-ci s’articulera notamment autour d’un grand parc, qui irait de l’actuel parc Paul Mistral à la plaine de la Taillat.
De Meylan à Saint-Martin-d’Hères, en passant par Gières et La Tronche, le projet de polarité Nord-Est englobe un large territoire. Si plusieurs concepts animent cette démarche lancée lors du conseil métropolitain du 17 décembre, « le postulat de départ, c’est le concept de la ville-parc », a précisé Ludovic Bustos, vice-président de la Métropole en charge des espaces publics et de la voirie, convié pour l’occasion.
Mais quid de cette ville-parc ? Elle partirait du parc Paul Mistral et irait jusqu’aux portes du Grésivaudan. « Un territoire d’avenir », selon la Métro, « porteur d’ambitions environnementales » autant que « “d’innovation sociale en termes d’habitat et d’emplois ».
Les ambitions du projet, aussi bien écologiques qu’économiques, sont multiples. L’une des premières citées : la production de logements abordables. « Cela concerne les classes moyennes, voire populaires », a précisé Ludovic Bustos. Tout particulièrement à Meylan, mais aussi à La Tronche, avec le projet Cadran solaire, déjà lancé mais qui fera partie de cette polarité Nord-Est. Sans oublier Saint-Martin d’Hères, avec la Zac Daudet et la « requalification intégrale de Gabriel Péri ».
« Travailler l’entrée métropolitaine par sa porte d’accès Meylanaise »
Mélina Hérenger a ensuite détaillé l’importance de l’aménagement dans le but de « conforter les pôles économiques stratégiques. » Pour elle, pas de doute, « ce qui fait la force de notre territoire, ce sont ses liens directs avec le domaine universitaire, la recherche, l’industrie, et les collectivités ».
L’idée qui en découle ? Renforcer au maximum les liens entre les sommets de ce « triangle d’or » constitué par le CHU, « premier centre traumatique de France », Innovallée, et l’Université. Soit, au bas mot, « 44 600 emplois dont 8 000 hospitaliers, ce qui représente 20 % des emplois de la métropole ». Mais également « 36 000 étudiants, soit 60 % des effectifs de la métropole ». Ainsi que « 70 startups et sept pépinières et hôtels de startups. »
Autre pan majeur du projet, l’amélioration de la jonction entre Grenoble et Meylan. « Ce qui est important, ce sont les liaisons. » Il faut « relier, relier, relier, c’est ce qui fait polarité », s’est enflammé Ludovic Bustos. « Vous êtes la clé de voûte », a t‑il déclaré aux Meylanais, du fait de la connexion de la ville avec le bassin métropolitain d’une part, le Grésivaudan de l’autre.
Ce qui mène à un travail nécessaire sur les mobilités, « longuement souligné par tous les maires ». Le maire de Meylan, Philippe Cardin, a ainsi annoncé « l’amélioration de la ligne de bus C1″ ainsi que son articulation avec la ligne T80. De fait, « 54 000 déplacements journaliers » se font entre le Grésivaudan et la polarité Nord-Est, et 20 000 déplacements traversent la zone.
Philippe Cardin a également affirmé « militer », avec Pierre Verri, maire de Gières, pour « qu’un mode doux soit mis en place entre Innovallée et le pôle de Gières du futur RER métropolitain ». Une passerelle supplémentaire, « du côté de la Taillat », viendrait s’y adjoindre pour permettre aux travailleurs de rejoindre la gare rapidement.
Entre biodiversité et agriculture urbaine, un projet qui se veut éco-responsable
Au milieu de la boucle de la Taillat, le projet prévoit l’établissement d’une ferme métropolitaine. Cette agriculture urbaine constituera également, pour ses promoteurs, une « dimension économique importante ». Elle pourrait « faire vivre un certain nombre de personnes, et apporter la résilience alimentaire de la Métropole », selon Philippe Cardin.
Enfin, sur « plus de 500 hectares », et 16 kilomètres de berges, s’étendra « le grand parc urbain de la métropole » pour que les métropolitains puisse « prendre l’air dans la vallée ». Organisé autour de six boucles, celui-ci aura notamment pour but d’être « un parc les pieds dans l’eau », qui « rafraîchit et reconnecte à la culture du risque ».
Mixte et inclusif », « support du renouvellement urbain », valorisant « les filières agricoles locales », préservant la biodiversité… Le parc urbain se veut ainsi à la jonction de toutes les thématiques centrales aux politiques métropolitaines de ces dernières mandatures.