FOCUS – La Ville de Meylan repense son urbanisme. Une nouvelle charte communale, adoptée en juin 2022, vise à davantage de concertation avec les acteurs de l’immobilier. Objectif : valoriser l’application d’un maximum d’engagements respectueux des habitants et de l’environnement.
Le 27 juin 2022, la Ville de Meylan a adopté sa première charte d’urbanisme. Elle promet un « urbanisme négocié » et une « qualité de vie préservée ». Encore évolutive et en expérimentation, cette charte doit faire l’objet d’un premier bilan en 2024. La Ville ne s’interdira alors ni de la réviser ni de l’améliorer, si nécessaire.
Une charte pour combler les insuffisances des dispositifs en place à Meylan
Ces deux années d’essai permettront d’apporter les premières réponses aux besoins propres à la ville. Elles resteront cependant incitatives, la charte demeurant complémentaire et inféodée aux directives déjà établies. Notamment au plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) en vigueur depuis 2019.
De fait, ce PLUI s’applique aux 49 communes de la Métropole sans distinction. Avec des règles non spécifiques, afin de constituer un ensemble cohérent et de concilier « les enjeux d’une métropole à la fois urbaine, rurale, et montagnarde ». Un triptyque antinomique mais dont les enjeux semblent transversaux. L’écologie, d’une part, la prévention des risques, d’autre part, et enfin la définition d’une ville où « chacun trouve sa place ».
La Ville de Meylan a ainsi fait le choix d’enrichir ces directives avec sa nouvelle charte. Objectif : « trouver le meilleur équilibre possible entre (re)constructions et préservation de la qualité de vie et de la biodiversité ».
Une charte pour « préserver la qualité de vie des habitants […] de Meylan »
La charte définit les « orientations de développement et de construction durable » de la ville. À savoir ses ambitions urbanistiques en faveur d’une transition écologique et énergétique. Un exemple simple ? « Concevoir le projet autour des énergies renouvelables ».
Fruit « d’un travail collaboratif et concerté avec les élus, les services communaux, les membres de la commission extra-municipale et les promoteurs locaux », elle consitue une manière d’associer tous les acteurs. De quoi limiter les contestations, avec toujours un même mot d’ordre : « urbanisme négocié ».
Voilà pourquoi la charte organise « une méthodologie de travail avec les opérateurs immobiliers ». La commune peut ainsi suivre l’évolution complète des projets sur son sol. A la clé, la délivrance d’un label pour « préserver la qualité de vie des habitants […] de Meylan », selon le maire de la ville.
Si la charte demeure incitative, le label « Meylan, ville parc », dont la ville dispose désormais, est pensé comme un levier d’action pour les élus. Avec un double bénéfice. Pour la mairie, celui de l’espoir d’une charte efficace, et pour le prometteur immobilier, une valorisation de son image.
25 engagements pour un urbanisme repensé
Cependant, ce succès repose avant tout sur l’application des engagements définis dans la charte. Pas moins de 25 au total, divisés en sept thèmes : construction durable, cadre de vie, mobilités, environnement, chantier, risques, santé. La Ville de Meylan aspire à en faire respecter le maximum lors des futurs projets.
Avec toutefois des enjeux prioritaires. Alors que les étés se font de plus en plus chauds, l’un d’eux semble primordial : la végétalisation. Avec, dans une logique de durabilité, la mise en place « d’îlots de fraîcheur ».
Reste que ces formes « d’urbanisme négocié » ne sont pas nouvelles. Certaines villes vont même encore plus loin, et, comme Bois-Guillaume près de Rouen, se tournent entièrement vers les citoyens pour rédiger leur charte. Preuve d’un engouement naissant pour la « démocratie participative » au service de l’urbanisme et de la politique locale.
Une réflexion sur « Avec sa charte d’urbanisme inédite, Meylan promet méthodologie, dialogue et transition écologique »
Ca ne sert à rien de montrer de jolies photos de verdure. Quand on densifie à meylan au maximum, comme partout ailleurs dans l’agglomération, quand on met des logements sociaux comme si l’exemple grenoblois ne devait au contraire pas conduire à l’arrêt de ce genre de constructions, quand les promoteurs ne font plus des résidences de standing mais de la densité, on ne vient pas parler de charte, d’écologie, ou d’urbanisme repensé car ce ne sont là que des mots.
Meylan est en train de perdre son âme et son charme.