EN BREF – En rai­son d’un risque très sévère d’incendies lié aux fortes cha­leurs et à la séche­resse, la Ville de Grenoble rap­pelle que les feux dans les espaces verts com­mu­naux sont stric­te­ment inter­dits. Et la pré­fec­ture de l’Isère sen­si­bi­lise de son côté aux bons réflexes à adopter.

Les sta­tis­tiques parlent d’elles-mêmes : neuf feux de forêt sur dix sont d’origine humaine. De ce fait, la Ville de Grenoble inter­dit « toute uti­li­sa­tion de bar­be­cues, confec­tion de feux et autres acti­vi­tés sus­cep­tibles de pro­vo­quer des incen­dies » dans tous les parcs et jar­dins municipaux.

La Ville s’en remet à la vigi­lance et à la res­pon­sa­bi­lité de cha­cun et déploie, en paral­lèle, des moyens de pré­ven­tion. En plus d’une cam­pagne d’affichage, des patrouilles de police muni­ci­pale sur­veillent quo­ti­dien­ne­ment les sites à risques. La Bastille, par exemple, fait l’ob­jet d’une atten­tion par­ti­cu­lière. Les contre­ve­nants sont pas­sibles d’une amende.

Une séche­resse qui dure et un risque d’in­cen­die qui s’ac­cen­tue en Isère

La pré­fec­ture de l’Isère rap­pelle, elle aussi, les bons réflexes à adop­ter. Pour les fumeurs ? « Le bon réflexe, c’est de jeter vos mégots dans un cen­drier. » Si vous êtes en voi­ture, ne le jetez pas par la fenêtre. Un mégot mal éteint peut suf­fire à dévas­ter des hec­tares de végé­ta­tion en quelques minutes. Vous orga­ni­sez un bar­be­cue ? « Le bon réflexe, c’est d’être sur une ter­rasse chez soi plu­tôt qu’en pleine nature ». Vous bri­co­lez dehors ? « Le bon réflexe, c’est de tra­vailler loin de la végé­ta­tion et d’avoir un extinc­teur à por­tée de main. »

Photo prise en mars 2022 par un habi­tant de La Tronche de feux de câbles élec­triques pro­ve­nant de l’aire de gens du voyage située à côté de l’u­sine Athanor. © HD

Ce rap­pel inter­vient alors que l’Isère demeure en alerte cani­cule depuis le 16 juillet 2022, et en alerte séche­resse de niveau 2 depuis le mois de juin. De manière géné­rale, « la vitesse de pro­pa­ga­tion dépend de plu­sieurs fac­teurs (nature des sols, type de végé­ta­tion, confi­gu­ra­tion du sol, etc.) », explique le gou­ver­ne­ment. Mais, la séche­resse décuple l’in­fluence néga­tive de ces fac­teurs sur le risque de pro­pa­ga­tion. « En moyenne, en moins de 10 minutes, le front de flammes peut par­cou­rir un kilo­mètre et don­ner nais­sance à un feu incon­trô­lable, qui se pro­page et atteint les forêts, les habi­ta­tions, etc. ».

Lutte contre les incen­dies en Isère

En Isère, quatre docu­ments prin­ci­paux légi­fèrent et orga­nisent la lutte contre les incendies.

- La Réglementation du brû­lage à l’air libre des déchets végé­taux cadre le contexte géné­ral et la régle­men­ta­tion de la com­bus­tion à l’air libre de végétaux.

- La Réglementation sur l’emploi du feu à l’intérieur et à moins de 200 mètres des bois et forêts régle­mente l’emploi du feu à l’intérieur et à moins de 200 mètres des bois, forêts, plan­ta­tions, reboi­se­ments, ter­rains à boiser.

- Les mesures de pré­ven­tion contre les incen­dies regroupent l’en­semble des régle­men­ta­tions et des obli­ga­tions en matière d’entretien des espaces fores­tiers, ainsi que les conseils de pré­ven­tion pour évi­ter les feux de forêts.

- Enfin, le Plan Départemental de Protection des Forêts contre l’Incendie, mis en place après les incen­dies de forêt de 2003, vise à amé­lio­rer la pro­tec­tion des forêts.