FOCUS - Au local, coopérative grenobloise distribuant des produits bio et locaux, a récemment remis en question son avenir à l'occasion d'une assemblée générale extraordinaire en juin. Suite à un vote à l'unanimité pour poursuivre le travail, les coopérateurs veulent croire que leur projet représente l'avenir, malgré les difficultés.
"On a voté, et à l'unanimité, on a choisi de rester ouvert !" Un large sourire éclaire le visage de Joëlle Say-Volckrick, salariée d'Au Local. En effet, la coopérative grenobloise qui propose des produits locaux venant d'agriculture bio ou raisonnée est en difficulté depuis plusieurs mois. Si bien que l'éventualité d'arrêter les frais est venue sur la table lors d'une assemblée générale extraordinaire mercredi 8 juin 2022.
Mais les 70 membres de la coopérative ont finalement voté pour continuer le projet. Un choix qui remotive les équipes. "On avait aussi besoin de sentir que les gens veulent aussi nous suivre. C'est un projet d'une certaine ampleur", témoigne la dirigeante.
Le défi de s'implanter dans Grenoble-Sud
Déjà en avril dernier, les coopérateurs d'Au Local avait reçu un courriel les alertant d′"une perte conséquente sur l'année se termin[ant] au 30 juin 2022". Et qui appelait les partenaires à "proposer leurs idées pour augmenter le nombre de commandes".
Force est de constater que les salariés ne sont pas restés les mains dans les poches. "On a fait pas mal de choses et ouvert trois nouveaux points de vente dans les quartiers Europole, Mistral et Saint-Bruno. Des points autogérés où l'on va déposer des paniers, la distribution étant assurée ensuite par la structure présente sur place", récapitule Joëlle Say-Volckrick.
Ils rejoignent ainsi les trois premiers points de ventes déjà installés dans la Villeneuve, Malherbe et dans le quartier de l'Abbaye.
Problème, ces points de vente ne bénéficient pas de beaucoup de visibilité et les commandes ne décollent toujours pas. "On est à 157 commandes par semaine en moyenne sur l'année. Notre plafond, on l'atteint sur des semaines à 220 commandes. L'objectif annoncé est à 240 par semaine donc il y a un manque à combler" calcule la fondatrice.
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