ENQUÊTE – Manger bio est recommandé pour la santé. C’est encore plus vrai pour les tout petits dont l’organisme en formation est plus vulnérable aux pesticides et toxines. D’aucuns seront donc surpris d’apprendre que Grenoble, la plus grande ville écologique de France, n’a introduit l’alimentation bio dans les crèches que depuis quelques mois, parfois à toutes petites doses… Et qu’il n’existe pas de menus de substitution pour les enfants végétariens. En amont du vote de la loi Alimentation au Sénat prévu ce 26 juin, Place Gre’net s’est penché sur les assiettes des crèches municipales.
En novembre dernier, le centre communal de l’action sociale (CCAS) de la Ville de Grenoble qui gère les vingt-huit crèches municipales de Grenoble, s’est décidé à proposer des aliments bio au menu des tout petits. Ce n’était pas trop tôt. Les élèves des écoles élémentaires et primaires bénéficient de denrées biologiques (pain, viandes, légumes, produits laitiers, selon les repas) depuis plusieurs années déjà.
Un retard fort surprenant, car nul ne peut désormais ignorer les effets délétères des pesticides retrouvés dans les légumes conventionnels ou de la dioxine dans la viande d’élevages industriels, sur le cerveau et l’organisme des tout petits : troubles neuro-comportementaux et endocriniens, lésions rénales et nerveuses, etc.
Un effort insurmontable ?
L’effort à faire était-il insurmontable pour Grenoble dont le maire Eric Piolle affirme pourtant que « le 100 % bio ou local, c’est possible dans toutes les cantines » ? D’autant que les repas des crèches ne représentent chaque midi “que” 700 repas, dont 300 menus bébé, sur 12 000 menus confectionnés les jours ouvrés par la cuisine centrale située 57 rue Général Mangin. À l’approche des grandes vacances, Place Gre’net fait le bilan sur les denrées bio dans l’assiette des tout petits.
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