FOCUS – Droit au logement 38 (Dal) organisait, ce vendredi 1er juillet 2022, un concert de casseroles devant la préfecture de l’Isère, avec une partie des 80 familles occupant l’esplanade Alain-le-Ray, à la Caserne de Bonne. Un chiffre qui a encore gonflé avec l’arrivée des femmes expulsées de l’Abri de nuit, fermé ce lundi 27 juin. L’association entendait obtenir un engagement de l’État sur des solutions d’hébergement et sur la réquisition des logements vides. Une revendication faisant écho à la délibération cadre sur le logement adoptée par la Ville de Grenoble, lors du dernier conseil municipal.
« Depuis septembre, on faisait face à l’absence de réponse et de rendez-vous de la préfecture qui éludait la question, donc on a décidé de se rendre plus visibles. C’est une manière de dire “ça suffit, on ne peut plus attendre” ! » Comme l’explique Manon, militante de l’association, le Dal 38 a choisi de hausser le ton – et le volume – en organisant, ce vendredi 1er juillet 2022, un concert de casseroles devant la préfecture de l’Isère. Objectif : se faire entendre de l’État, afin « d’obtenir des moyens pour l’hébergement, le logement et la réquisitions des bâtiments vides ».
De fait, souligne Manon, « la situation existe. Les gens sont déjà à la rue ou dans des situations précaires abominables. Maintenant, il faut le montrer, arrêter de mettre la poussière sous le tapis et de regarder ailleurs. » Une référence notamment aux quelque 80 familles (essentiellement des migrants – demandeurs d’asile ou déboutés de la demande) occupant actuellement l’esplanade Alain-le-Ray, sur le site de la Caserne de Bonne, et présentes pour nombre d’entre elles au rassemblement.
« On appelle le 115 tous les jours pour trouver un endroit où dormir »
Installées sous des tentes et barnums à l’initiative du Dal depuis le 5 juin, ces familles ont vu leur nombre grossir sans cesse au fil des jours. Et plus particulièrement depuis la fermeture, ce lundi 27 juin, de l’Abri de nuit, qui a « mis à la rue » une dizaine de femmes et leurs enfants, selon l’association.
« L’insalubrité du lieu était avérée. C’est d’ailleurs l’excuse qui a été invoquée pour fermer », indique Manon. « Mais on a toujours dit qu’il fallait une autre solution d’hébergement qui ne soit pas un “lieu de répit” où on entre à 20 heures le soir et on part à 7 heures le matin. »
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