FOCUS - Carole Condat est candidate aux législatives dans la 2e circonscription de l'Isère pour la Fédération de la gauche républicaine (FGR). Une coalition de plusieurs petits partis de gauche, qui présente trois candidatures en Isère2dans les 2e, 5e et 10e circonscriptions et une centaine en France. Si ses adversaires restent LREM, la droite et l'extrême droite, Carole Condat, militante de longue date mais novice sur une campagne électorale, entend porter un projet de gauche différent de la Nupes. Et ce, en mettant en valeur la laïcité, la réindustrialisation, la souveraineté nationale ou les services publics.
Y a-t-il un espace, à gauche, hors de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) ? Une troisième voie entre "mélenchonisme" et "macronisme" ? La tâche semble relever de la gageure, après les scores des deux candidats à la présidentielle. Pourtant, Carole Condat, candidate de la Fédération de la gauche républicaine (FGR) dans la 2e circonscription de l'Isère, en est intimement convaincue. Sa candidature a, selon elle, une vraie légitimité et "défend une certaine idée de la gauche et de la République".
Lancée fin avril 2022, la FGR regroupe sept petits partis de gauche. Des organisations non intégrées à la Nupes, au sein desquelles on retrouve notamment d'anciens dissidents du PS. Parmi elles, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), menée par les ex-socialistes Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, L'Engagement, fondé par Arnaud Montebourg, Les Radicaux de gauche (LRDG), scission du PRG, ou encore le Mouvement républicain et citoyen (MRC), créé par Jean-Pierre Chevènement.
"On présente des candidats s'il n'y a pas de risque que le RN passe"
Pour ces élections législatives, la coalition présente une centaine de candidatures en France, dont trois en Isère. Avec également Frédéric Vergez et Élodie Schwander, respectivement dans les 5e et 10e circonscriptions.
La réflexion de la FGR, explique Carole Condat, "c'était de présenter des candidats là où ça a du sens pour les habitants". Autrement dit, "s'il n'y a pas de risque que le Rassemblement national passe". Car, assure-t-elle, "ce n'est pas une candidature qui doit diviser".
Outre la présence du RN, la Fédération de la gauche républicaine a dû prendre en compte une seconde question localement, liée aux autres candidats de gauche. C'est ainsi le cas dans la 2e circonscription de l'Isère où Carole Condat et son suppléant Claude Sergent sont en concurrence avec l'écologiste Cyrielle Chatelain, investie par la Nupes. Mais également avec le dissident communiste Jérôme Rubes.
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