FOCUS - Investie par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) dans la 2e circonscription de l'Isère, Cyrielle Chatelain (EELV) fera équipe avec Alban Rosa (LFI), conseiller municipal d'opposition à Échirolles. La candidate écologiste a ainsi refusé l'offre du communiste Pierre Labriet qui lui avait proposé, le 4 mai 2022, d'être son suppléant. Un choix suscitant des tensions avec le PCF, qui se sent quelque peu dédaigné, tout en rassurant sur sa volonté de faire campagne pour la victoire de la gauche.
Toute alliance comporte son lot de déçus, "sacrifiés" sur l'autel des accords électoraux. La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) - rassemblant La France insoumise, Europe Écologie Les Verts, le Parti communiste et le Parti socialiste - n'échappe pas à la règle. Dans la 2e circonscription de l'Isère, Pierre Labriet (PCF) a ainsi dû s'effacer au profit de Cyrielle Chatelain (EELV), investie par la coalition de gauche. Une candidate écologiste qui a officialisé, ce dimanche 8 mai 2022, le nom de son suppléant : Alban Rosa, conseiller municipal LFI à Échirolles.
Pour l'ex-chef de file désigné des communistes dans la circonscription, la déception est réelle. Pierre Labriet avait en effet tendu la main, mercredi 4 mai, à Cyrielle Chatelain, lui proposant de "s'engager dans un ticket commun". Mais la militante EELV eybinoise a finalement décliné son offre, optant donc pour un autre binôme. Un choix qui, sans surprises, provoque depuis quelques bisbilles entre le PCF et ses alliés de la Nupes. Et ce, pour plusieurs raisons.
"[Cyrielle Chatelain] n'a invité que des écologistes et des insoumis et on l'a appris par les réseaux sociaux"
Les communistes regrettent ainsi de ne pas avoir été conviés à la réunion de lancement de campagne de Cyrielle Chatelain, dimanche 8 mai. "Elle n'a invité que des écologistes et des insoumis et on l'a appris par les réseaux sociaux", déplore un cadre isérois du PCF souhaitant rester anonyme. Pourtant, "on était et on est promoteur de l'union", souligne-t-il. "Mais il faut créer toutes les conditions pour l'emporter en juin, ce qui passe par un large rassemblement."
Or, c'est même tout le contraire, selon le militant communiste, qui dénonce "une démarche sectaire, avec cette réunion et ce choix". Lesquels aboutissent en outre à "une candidature 100% Uma (Une Métropole d'avance, le groupe des élus EELV et LFI au conseil métropolitain), dans un contexte où le paysage politique local est quand même compliqué".
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